Live report Star Rider + Asylum Pyre + Crystal Throne aux Caves Saint-Sabin de Paris le 26 janvier 2024

Live report Star Rider + Asylum Pyre + Crystal Throne aux Caves Saint-Sabin de Paris
Star Rider + Asylum Pyre + Crystal Throne
2024
Lucas Biela

Live report Star Rider + Asylum Pyre + Crystal Throne aux Caves Saint-Sabin de Paris le 26 janvier 2024

Live report Star Rider + Asylum Pyre + Crystal Throne

Ce soir, c’est soirée metal. L’occasion de sortir mon beau T-shirt Death ! (voyez un peu comme il en jette). Mais quoi comme metal ? Ah oui, c’est vrai, le monde du metal est tellement vaste… Bon, on reste dans du traditionnel pour cette soirée, avec Crystal Throne, le groupe du fameux YouTubeur Max YME (prononcer Why me…), précédé des très bons Star Rider et Asylum Pyre. Et vous de me demander : Mais dis donc, c’est quoi ces groupes dont on n’a jamais entendu parler ? Effectivement, si vous ne suivez pas l’actualité metal, il y a fort à parier que ces noms ne vous parleront pas. Et même si vous la suivez comme moi, il n’est pas dit que les noms de Star Rider ou Asylum Pyre vous soient familiers. Bon, j’avoue, c’est le nom de Crystal Throne qui a suscité mon intérêt pour ce concert. Max tenant une chaîne YouTube à succès, l’album de son groupe ne m’est pas passé sous le nez. C’est du bon heavy bien lêché lorgnant vers le power/prog des premiers Queensrÿche ou Fates Warning, avec un chanteur que je connaissais du groupe belge Horacle. Quant aux deux autres groupes, je m’étais empressé d’en faire connaissance, et je n’ai pas été déçu. D’un côté, Star Rider semblent également disposer d’une machine à remonter le temps, avec leur heavy/speed rappelant les Riot ou Judas Priest. De l’autre, Asylum Pyre ont un son plus moderne, avec des élements de groove metal, melodic metal, folk metal et électro-pop.

Live report Star Rider + Asylum Pyre + Crystal Throne band1
Et sur scène, ça donne quoi ? Je dois avouer que les prestations scéniques des trois groupes m’ont véritablement scotchées. Mais avant de les évoquer, parlons de la salle. Initialement, les groupes devaient se produire à L’International. Des travaux de dernière minute ont obligé les organisateurs à trouver une autre salle. Dans un temps record, ils ont réussi à réserver les Caves Saint-Sabin pour les besoins de l’événement. Il faut noter que ce n’est pas tout à fait une salle de concerts, l’endroit étant d’ordinaire le repaire des goths et fétichistes. À ce sujet, après mon petit tour du propriétaire, un des employés me précise que les « cachots » que j’ai vus, ce sont des salles dédiées aux séances… BDSM… Je n’irai pas plus loin. Revenons donc à nos stars, et pour faire la transition… quoi de mieux que… Star Rider ! Avec leur look aussi rétro que leur musique, ils ont cependant bien fait bouger le public (headbanging et foot tapping étaient de rigueur), avec en prime une reprise tonitruante du « Rock Brigade » de Def Leppard (forcément un morceau de l’époque où ils étaient encore associés au mouvement NWOBHM). Les Grenoblois n’ont qu’un seul EP à leur actif, mais ils ont tout de même joué la durée d’un LP. Leur set était même plus long que celui de la formation qui a suivi, Asylum Pyre, dont la discographie est nettement plus vaste. Mais nos cavaliers ont un LP dans leur besace et le partageront bientôt.
Live report Star Rider + Asylum Pyre + Crystal Throne band2
Pour revenir à Asylum Pyre, comme j’avais fait des recherches poussées, j’ai pu faire mon docte auprès d’un des spectateurs qui allait les entendre pour la première fois : vingt ans d’existence et déjà cinq albums à leur actif ! Mais avant de passer à eux, un tour du côté du stand de merchandising où je retrouve le fameux Max. Je lui fais savoir qu’un compte-rendu va suivre la soirée (vous voyez, ce n’était pas des paroles en l’air !), puis on discute à bâtons rompus. Il y a sa chaîne YouTube, qui lui demande un temps fou. Il y a également ce projet du guitariste de Crystal Throne, John L, dont je lui fais remarquer que ça sonne comme John 5, mais avec un 50 à la place du 5 (le chiffre romain L…) : bien vu, Lucas ! Côté contenu, le Docteur ès Metal m’indique que c’est dans la même veine que les Scorpions. Et moi de dégainer la question-piège : mais quelle période des Scorpions ? Forcément les années 70 ? Et plus spécifiquement, fin des années 70 ? Le guitariste étant fan du Scorpions heavy et d’Uli Jon Roth, ma question-piège n’aura pas de réponse tranchée. Il faudra donc écouter John L pour s’en faire une idée. On plaisante aussi en évoquant l’invisibilité des batteurs qui se succèdent sur la micro-scène des Caves Saint-Sabin. Max me dit que de toute façon, de manière générale, on ne les voit jamais. Difficile de ne pas en rire… Après la petite mousse, on se trémousse au son des Asylum Pyre. Un véritable groupe de scène, leur prestation scénique m’a davantage bluffé que l’écoute de leurs albums studio. J’ai apprécié le charisme de leur chanteuse, notamment son côté parfois hystérique dans ses parties vocales, allant même jusqu’au chant lyrique ! Je suis en effet un grand admirateur des chanteuses qui sortent des sentiers battus comme Monika Edvardsen (ex-Atrox) ou Dominique Lenore Persi (Stolen Babies). Aux côtés d’Oxy (c’est son nom de scène), le guitariste assure quelques parties vocales plus graves, offrant un bon contrepoint à son chant en évitant de faire sombrer les morceaux dans la monotonie. Cette dernière est d’ailleurs mise à l’écart par la structure des morceaux où les refrains entêtants sont bordés de marches groovy, d’accélérations, de passages folk et tribaux, ainsi que de quelques touches électro (ça en fait, des influences !). Une bien belle surprise qui a su conquérir ceux qui ne les connaissaient pas.

Live report Star Rider + Asylum Pyre + Crystal Throne band3
S’en est suivie une nouvelle pause avant que la tête d’affiche ne conclut la soirée. Je crois reconnaître au chant celui qui se tenait juste à mes côtés lors de la prestation de Star Rider. Un vrai géant par la taille, sa prestation scénique n’en est pas moins géante. Le côté théâtral de sa gestuelle ira même jusqu’à rappeler Fish (ex-Marillion) ou Geoff Tate (dont il partage la tessiture vocale). Le groupe enchaîne les morceaux rapides qui permettent au public de dodeliner de la tête et taper du pied et des mains, avant de ralentir avec une ballade qui fera également taper des mains, mais de manière plus… lente, vous l’avez deviné ! C’est très professionnel, Max la joue très technique (comment pourrait-il en être autrement avec Docteur ès Metal ?), et son compère à la basse, « qui peut tout jouer du tech-death au power metal » (enfin, plutôt l’inverse dans l’échelle des « extrêmes ») ne lui fait certainement pas baisser la pression qui pèse sur ses doigts. Technique alliée cependant à l’émotion et à l’immersion musicale, puisque, outre la ballade tire-larmes, les refrains accrocheurs s’enchaînent et la musique fait jaillir des tableaux qui émerveillent nos pupilles. Un nouvel album étant en prévision, le groupe en dévoile un titre. Celui-ci mettra tout le monde d’accord au vu de l’enthousiasme qu’il suscite.

Malgré la promiscuité du lieu, offrant cependant une plus grande proximité avec le public, les prestations étaient de qualité. Les groupes ont su faire passer le courant, aussi bien du côté de ceux qui les suivent depuis leurs débuts que de ceux qui les découvraient. Cela confirme la bonne santé du metal hexagonal, auquel il faut continuer à apporter son soutien dans un contexte où il est encore et toujours boudé par les ondes hertziennes.

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