Fish – A Feast Of Consequences
Fish
Autoproduction
On le croyait en retraite, suite aux divers problèmes de voix qui l’ont accablé, et aux difficultés financières que ce métier implique lorsqu’on souhaite sortir un album hors des sentiers battus. Et finalement, Fish a eu raison de tout cela, s’est remis à écrire, et depuis début 2012, « A Feast Of Consequences » s’est progressivement élaboré. L’ex-frontman de Marillion nous revient donc 5 ans après « 13th Star », entouré de ses musiciens habituels : Robin Boult à la guitare, Foss Patterson aux claviers et Steve Vantsis à la basse. Quoi de neuf au pays du poisson ? Eh bien, pas grand-chose. L’impression générale qui se dégage de ce nouvel opus ressemble aux précédents : un rock atmosphérique, qui remue peu, des compositions moins complexes, moins dynamiques. Le disque durant plus d’une heure, les morceaux s’enchainent mais ne se retiennent jamais, à quelques rares exceptions. C’est bien dommage car c’est exactement ce qui fait que, après « Raingods With Zippos » en 1999, aucun album n’a vraiment marqué les esprits.
Mais Fish a cette authenticité d’artiste, cette passion remarquable, qui fait que, malgré ces défauts l’on reste fasciné par ces chansons, avec cette voix si charismatique, l’une des plus belles du rock anglais. Parce qu’ici, il ne faut plus chercher du progressif pur jus, mais bien des morceaux étendus, élaborés, atmosphériques. Point de solo de guitare complexe, ni d’envolées symphoniques, seules les histoires narrées par Fish comptent, entourées ensuite par la musique. En cela, il rejoint un peu Ian Anderson. Le grand point central de cet album est la suite de plus de 25 minutes « High Wood ». Divisée en 5 morceaux, c’est la guerre qui est au centre du débat. Un cheval de bataille que Fish a déjà abordé par le passé, et les paroles valent le coup d’être consultées.
Musicalement, on reste dans du Fish classique : « High Wood » débute par un piano très beau, avant un deuxième partie plus intense et un riff de guitare minimaliste mais efficace, « Crucifix Corner » commence doucement avant de s’emballer, « The Gathering » avec sa guitare acoustique et ses trompettes est plutôt sympathique, « Thistle Alley », après la bataille, est atmosphérique à souhait, avant d’être plus dynamique. Là encore la guitare assène un riff efficace, sans être d’une originalité folle, mais a le mérite d’être quasiment metal par moment !
Enfin « The Leaving » clôture cette suite, comme elle l’a commencé, avec du piano, un Fish qui parle plus qu’il ne chante, et des cordes très bien utilisées. Un morceau impressionnant de maîtrise. Du grand Fish. Cette suite est sympathique, mais un peu longuette, reste la voix de Fish qu’on aime retrouver, mais il n’empêche, il manque cette étincelle qui ferait décoller le tout vers quelque chose de plus convaincant.
Le reste de l’album est du même acabit : « The Other Side Of Me » est une superbe balade, typique de son auteur, « All Loved Up » est un rock assez direct, sans trop d’intérêt, « A Feast of Consequences » ressemble de trop aux précédentes productions de l’écossais, sympathique, sans plus, « Blind To The Beautiful » est l’autre balade imparable du disque, du déjà entendu malheureusement, mais toujours efficace.
Quant aux titres d’ouverture et de fermeture, ils contiennent le meilleur de Fish. La brume écossaise se dissipe au son de la cornemuse sur « Perfume River », qui sur 10 minutes, rassemble les caractéristiques de son auteur : l’atmosphère, le lent déroulé avant l’éclatement, les parties acoustiques, la voix parlée puis chantée, on est en terrain connu.
Enfin, « The Great Unravelling » : sa force réside dans une musique prenante et envoûtante et une solo de guitare qui aurait pu être du Steve Rothery. Un must du CD. Alors qu’est-ce qui fait qu’on reste un peu en retrait, voire en dehors de ce disque ? Est-ce l’absence d’ambition ? Non, Fish en a encore, et ça s’entend. Le manque d’originalité dans la musique ? Un peu, puisque tout a déjà été entendu auparavant, mais la performance reste excellente.
Quoi alors ? Fish reste un artiste qu’on aime suivre, mais le manque de diversité dans ses compositions font que l’on reste « spectateur » de l’œuvre, beaucoup moins impliqué que par le passé. Par contre, Fish en live, c’est quand même quelque chose, et là, la connexion se fait beaucoup plus facilement. Retrouverons-nous sa magie un jour ?
Fred Natuzzi (7/10)
Bonjour,
Je suis tombé sur votre article et après l’avoir lu je voulais vous faire part de mon avis sur cet album. Je le trouve extraordinaire! Je ne connaissais pas Fish auparavant et un ami m’a
fait d’écouvrir « A Feast of consequences » Album collector édition de luxe… ce qui d’ailleurs sublime cet album, un livret… véritable livre avec les paroles, des peintures magnifiques de
M.Wilkinson, des dessins de sa compagne/épouse font de cet album un véritable objet d’art, de collection! les compo sont toutes belles, musiques et paroles superbes, de la poésie en chanson!
11 compositions en tout, 10 à retenir selon moi. Seul « All loved up » me touche moins. « High Wood, Crucifix Corner, blind to the beautiful, the other side of me, the Great Unravelling sont des
morceaux d’exception sans parler des autres chansons qui sont également superbes! Donc, vous l’aurez compris, je ne suis pas complètement d’accord avec vous concernant
votre critique… Comme je vous l’ai dit je ne connaissais pas fish auparavant alors j’ai donc écouté ses précédents albums et je n’ai pas vraiment accroché. En tout les cas, je me suis
empressé de commander cet album (version de luxe bien sûr!) Ecoute en boucle, emerveillé de jour en jour!
B.
Bonjour,
Ici Bertrand. Bien que n’étant pas l’auteur de cet article, je suis totalement solidaire avec Fred. Hors packaging de l’édition de luxe, il s’agit d’un album très moyen (et je suis gentil), loiun
des fastes de « Vigil In The Wilderness of Mirrors », « Sunsets On Empire » et « Raingods With Zippos ». La poisson nage en rond dans la médiocrité depuis bientôt 15 ans….
Cordialement,
Bertrand
Chronique à deux balles d’un type de plus qui croit penser avoir du talent parce qu’il disserte sur le talent des autres…
Rien de plus à dire. C’était la première dois que je venais sur ce site, et c’était la dernière.
Ah ! J’oubliais…
Ce disque de n’est pas bon ?
Et bien faire le votre, que nous puissions l’écouter.
Oh là, calme toi mon ami, respire un grand coup, et accepte aussi les avis des autres, ça ne fait pas de mal tu sais. Ce que tu peux faire aussi, c’est écrire toi même des chroniques de disques
pour exprimer tes propres points de vue, au lieu de lapider comme un malpropre ceux avec qui tu es en désaccord (et tu en as le droit), on verra bien comment tu t’en sortiras, et si tu sais te
montrer digne d’intérêt. Bien à toi et bon vent.
Philippe.V
On sait bien que pour certaines personnes, émettre la moindre réserve sur un artiste est signe que l’on est ignare et imbu de soi, puisqu’on n’a pas la capacité d’apprécier le « talent des
autres ». C’est le cas pour Steven Wilson et Fish. J’aimerais préciser que la musique est un art et comme tout art, l’opinion que l’on peut en avoir est subjective. Cet art doit être écouté et est
sujet à points de vue multiples. Chacun à le droit d’exprimer son opinion. Si cela ne vous plait pas, aller habiter en Corée du Nord.
C’est quoi ce message N°3 hallucinant ? Tu voulais que Fred écrive quoi ? Elle est magnifique sa chronique ! Va donc t’aérer dans le Larzac ! Au milieu de nulle part, çà te remettra les idées en
place !
Cet album de Fish est juste magnifique , juste un petit bémol pour le morceau « All Loved Up » qui cloche un peu dans la set-list , mais le reste est somptueux !