Qui sommes-nous ?
Philippe Vallin (1970 – 2016†)
Le 26 juin 1978, une émission TV à débat et un film de science-fiction (Planète Interdite) font basculer la vie du petit Philippe Vallin, qui devient le temps d’une soirée à la fois mélomane et cinéphile. Hanté par les sonorités étranges et cosmiques du générique de « L’avenir du futur » (un court extrait de Rubycon de Tangerine Dream), l’intérêt de Philippe se portera en premier lieu sur les musiques électroniques et cinématiques, bref, toutes celles qui stimulent les papilles de l’imaginaire. Après un petit détour par le heavy metal dans sa prime adolescence (The Number Of The Beast d’Iron Maiden est une révélation !), il découvre avec ses amis de toujours les premiers Jean-Michel Jarre, mais surtout Vangelis, Klaus Schulze (une autre rencontre initiatique !), Brian Eno, Steve Roach, Robert Rich, David Sylvian, Jon Hassell, et toute une galaxie d’artistes qui l’embarquent dans des mondes sonores passionnants et inédits. Durant cette même période, Philippe fait ses premiers pas dans l’univers pop/rock, avec un intérêt tout particulier pour Frankie Goes To Hollywood (et l’ensemble des productions géniales signées Trevor Horn dans les 80’s), Pink Floyd (le concert à Versailles en 1988 est un choc !), Mike Oldfield, Marillion (une grande histoire d’amour !) et Yes (dont il achète en quelques jours la discographie intégrale après les avoir découverts sur scène à Bercy sous la formule « ABWH »). Ce n’est donc pas un hasard si Philippe Vallin débute en tant que chroniqueur dans le Koid’9, un fanzine dédié au rock progressif au sens large (il craque alors sur Porcupine Tree, Spock’s Beard, Dream Theater et consorts). Avide de découvertes musicales en tous genres, il collaborera également de manière plus épisodique à Traverses et Ethnotempos Magazine, avant de se décider à créer son propre blog Clair & Obscur pour une liberté de mouvement totale et une ligne édito à géométrie variable. Mais encore une fois, il s’agit là avant tout de passion partagée et d’amitié durable !
Fred Natuzzi
A 13 ans, Fred Natuzzi revient de sa promenade chez ses parents avec l’album Foxtrot entre les mains, emprunté à la bibliothèque du coin. Assis par terre devant la chaine hifi, Fred est traumatisé par l’orgue de Tony Banks sur « Watcher Of The Skies ». Cette longue intro le tétanise. Tiraillé entre la pop des années 80 genre Pet Shop Boys et le rock progressif qu’il découvre alors, le jeune Fred poursuivra en grandissant son exploration d’une manière très éclectique, découvrant les dinosaures du prog (Genesis, Pink Floyd, Yes, Jethro Tull) et du rock en général (Neil Young, David Bowie), se projetant dans le « néo » de l’époque (Pendragon, Arena, IQ), mais en n’oubliant pas qu’une bonne mélodie vaut toujours 15 minutes de technique stérile. En 2001, il rencontre Philippe Vallin, et leur passion immodérée pour Marillion sera le point commun qui aidera à développer une amitié sans faille. Ensemble, ils contribuent au fanzine Koid’9, puis Fred rejoint l’équipe du site Antithétik. Grâce à ses rencontres variées, ses horizons musicaux se font plus vastes et augmentent peu à peu son spectre de recherche vers la folk et le rock atmosphérique. Après quelques années d’abstinence musicale, Philippe revient le solliciter, et ensemble, avec Jérémy Urbain, ils cofondent le site Clair & Obscur.
Jérémy Urbain (Jéré Mignon)
Trentenaire passé (comme ses cheveux), assumé (comme ses cheveux) et tatoué (non pas les cheveux !), Jéjé a grandi en écoutant les standards piqués au cercle familial : Pink Floyd, The Who, Jimi Hendrix, Led Zeppelin, Dorothée et Julien Clerc. Suivront en toute logique une descente dans l’obscur avec la découverte du grunge, du noise-rock, du death (Once Upon The Cross de Deicide fut un choc, bien qu’il n’écoute plus le groupe depuis), du black (Anthems To The Welkins At Dusk de Emperor reste un PUTAIN de choc) et autres joyeusetés free-jazz, noise, industrial, hip-hop, entre autres. Acheteur plus ou moins compulsif de disques et de vinyles en fonction des saisons immuables, Jérémy s’est toujours fait remarquer pour ses attirances pour le moins hors norme qui effraient encore ses petits camarades trop trognons et chochottes qui complotent, en secret, une lobotomie prog d’un passé obscur, parce que oui, le Jéjé déteste au plus haut point l’étiquette, voir le style « prog ». Comme ça c’est dit ! Cherchant à varier au maximum ses goûts et ses orientations musicales et ceci au défi de toute logique, Jérémy (autrefois surnommé « créature immonde ») se veut aventurier mais souvent pour ce qui a trait à l’abstraction, la lourdeur et la prise de risque. Il a un temps écrit pour le webzine Spirit Of Metal sous le pseudonyme de Svartolycka (mais ses chroniques ont été éradiquées depuis), se faisant ainsi la main sur la scène black, death, sludge, ambient et harshnoise. Une aventure qui prit fin en 2007 (s’il compte bien) pour rester en coma artificiel jusqu’à l’ouverture de Clair & Obscur sous l’impulsion de Philippe Vallin avec la charmante compagnie de Frédéric Natuzzi (BIERE !!!). Il a une sympathie toute particulière pour Neurosis, Sunn O))), Les Swans, Biosphere, Cult Of Luna, Dälek, en passant par les Melvins, Mats Gustafsson, Autechre, Ulver, Amon Tobin, The Bug ou Flying Lotus. Ah oui, dernière précision, il fut un temps où il kiffait le grindcore mais ça… C’était avant.
Palabras De Oro
Palabras De Oro… Un peu plus de latinisme dans ce monde outrancièrement anglophone ne fera de mal à personne. Rassurez-vous, traumatisé par La Bamba puis, des années plus tard, par La Lambada, je ne chroniquerai jamais des albums de samba, salsa ou autre rumba… quoique le prog puise ses influences dans tous les genres… et d’ailleurs : qu’est-ce que le prog ? C’est une question à laquelle personne n’a réussi à répondre et c’est tant mieux tellement les réponses peuvent être complexes ou, au contraire, extrêmement réductrices. Or, je ne suis ni complexe, ni réducteur, mais plutôt du genre éclectique. Alors, j’espère que mes paroles seront d’or quand vous les lirez.
Thierry Folcher
Du plus loin que je me souvienne, il y a toujours eu de la musique à la maison. Au milieu des années 60 mon père a acheté un « tourne-disque » dont le couvercle se partageait en deux petites enceintes, et je l’entends encore me dire : « Maintenant il faut trouver des disques en gravure universelle. » La première bande-son de ma vie fut composée par Beethoven, Dvorak, les géants du jazz, Ennio Morricone et les grands noms de la chanson française. Cet environnement fait de symphonies et de prouesses rythmiques va m’amener tout naturellement vers le rock progressif qui commence, en ce début des années soixante-dix, à devenir un courant musical important. Deux événements seront fondamentaux. Le premier, la découverte chez mon cousin du disque d’Ange, Le Cimetière des Arlequins, dont la pochette si particulière pour l’époque m’a complètement fasciné. Le deuxième, encore plus marquant, fut la lecture en 1974 dans le magazine Best d’un « Best Of Yes » rédigé par Hervé Picart. Les gens de ma génération qui lisaient Best se souviennent certainement de cette plume qui avait le don de nous faire courir chez le disquaire le plus proche. Ce fut une belle histoire avec Yes que j’ai souvent vu en concert et qui a su faire face aux critiques pas toujours objectives. Cinquante ans après, les musiciens de cette extraordinaire formation tournent toujours (sauf Chris Squire et Peter Banks malheureusement) pour le plus grand plaisir d’un public fidèle. Tout naturellement, ce sont les Genesis, King Crimson, Barclay James Harvest, Camel, Tangerine Dream et autres Pink Floyd qui ont bercé mon adolescence sans pour autant négliger d’autres artistes comme David Bowie, Lou Reed, Neil Young ou America. Musicalement, je n’ai jamais lâché le morceau même pendant les périodes de disette, voyant apparaître de temps en temps un renouveau de qualité (Marillion, IQ, Pallas, Pendragon). Aujourd’hui la production musicale est très intense et l’univers connecté permet d’y accéder facilement. Ceci dit il faut « trier » et mes choix musicaux ne sont plus dictés que par le ressenti émotionnel, quel que soit le style. Je le dis souvent, face à la création artistique : « Il ne faut jamais se mentir, si vous oubliez ce qui vous environne et que votre respiration s’arrête (façon de parler bien sûr) c’est gagné. » Une chose est certaine, la musique est une passion dévorante mais tellement gratifiante qu’une vie ne suffira pas pour en faire le tour avec toujours cette appréhension de « louper » quelques chefs-d’œuvre. Et cette passion se partage bien évidemment. C&O y contribue de la meilleure façon.
Lucas Biela
Lucas a toujours été attiré par la musique. Tout petit, il écoutait avec grand intérêt les cassettes de ses parents où l’on trouvait aussi bien des grands compositeurs classiques que de la chanson française. Ouvert à tous les styles, il a pu faire de nombreuses découvertes avec la médiathèque du coin. Ses camarades de classe au collège l’ont initié au heavy metal et au metal extrême. Il suivait par ailleurs religieusement les émissions de radio dans les années 90 qui lui ont permis d’approfondir sa connaissance du jazz, du metal, du rock progressif et du rock gothique entre autres styles. Boulimique de musiques tous azimuths, il poursuit sa quête insatiable de nouveaux sons, en même temps qu’il comble ses lacunes dans les territoires où il ne s’est pas encore aventuré. Cette quête lui est rendue aujourd’hui plus facile par les plateformes de musique numérique et de nombreux blogs spécialisés.
Contributeurs ponctuels à Clair & Obscur :
Sandra Benyachou, Frédéric Brochier (General Eclectic), Delphine Lucas, Franck Houdy, Alain Massard.
Ont collaboré à Clair & Obscur :
Philippe Arnaud, Bruno Barrier, Guillaume Beauvois, Olivier Belin, Delphine Bouan, Pascal Bouquillard, Sébastien Buret, Jean-Michel Calvez, Bruno Dassy, Olivier Dominici, le sergent Gatien, Frédéric Gerchambeau, Christophe Gigon, Philippe Gnagna, Boris Lelong, Rodolphe Lambert, Nad Gotti Lucas, Dany Larrivée, David Malin, Mario Micaletti, Jean-Christophe Mouton, Denis Perrot, Bertrand Pourcheron, Pascal Sain, Eric Salesse, Daniel Sebon, Henri Vaugrand.