Parzivals Eye – Defragments

Defragments
Parzivals Eye
2015
Gentle Art Of Music

Parzivals Eye – Defragments

Voilà, pour mon arrivée dans les colonnes de votre site favori Clair & Obscur, je voulais vous parler d’un groupe que j’ai découvert cet été, à savoir Parzivals Eye. Il s’agit de leur deuxième opus, le premier « Fragments » étant sorti il y a de cela cinq années et, personnellement, je n’en avais jamais entendu parler. Donc, big surprise pour moi, puisque durant mes vacances, un très bon ami m’avait envoyé « Defragments », ce superbe album qui se trouve être la suite logique du prime opus de cette formation « internationale » au line-up changeant, et j’ai tout de suite craqué. La musique de Parzivals Eye n’est pas du tout prise de tête, bien au contraire, elle s’apprécie et s’apprivoise rapidement. La petite heure que dure cette galette se déguste avec appétit, et j’espère que comme moi vous vous plongerez dans les nombreux méandres qui jalonnent ce bien beau disque. Les Parzivals Eye ne sont cependant pas inconnus chez les amateurs de rock progressif, puisque leur leader et principal maître d’oeuvre Chris Postl représente le « P » du groupe allemand RPWL. Le musicien y tenait la basse, et j’avais beaucoup apprécié cette formation actuellement en « stand by » qui a pondu quelques très bons albums (l’avenir nous dira s’ils poursuivent ou non leur carrière tous ensemble).

Mais venons en à la musique qui nous intéresse ici. « Defragments » s’étale sur dix morceaux qui démarrent avec « Reach The Sky », un superbe titre de plus de douze minutes en forme de suite s’inscrivant dans la mouvance perpétuelle, les autres compositions plus ramassées oscillant entre quatre et huit minutes. Chris Postl possède un joli timbre de voix qui fait penser quelque peu à Franck Bornemann d’Eloy, mais cette influence n’est pas systématique sur la totalité de l’album. Le jeu du guitariste Ian Bairnson nous semble aussi familier, puisqu’il avait travaillé avec Alan Parsons sur bon nombre de ses albums les plus marquants. L’instrumentiste se veut très lyrique et ses nombreuses interventions régénèrent la musique d’obédience « néo-prog » qui flirte le plus souvent avec une pop fm, mais de haute tenue. Ses soli particulièrement efficaces sont clairement marqués de l’empreinte prog chère à mon cœur.

Parzivals Eye

J’ajouterai une petite mention pour le claviériste qui n’est autre que Chris Postl himself, délivrant des parties finement ciselées (les notes de piano sont quant à elles assurées par Martin Keeser). On trouvera deux reprises dans « Defragments », la première avec « Long Distance Runaround » du grand Yes, ici chantée par la charmante Christina Booth du combo Magenta, et qui donne une autre dimension à ce classique que tout le monde connaît. Le deuxième titre provient du répertoire de Supertramp, puisqu’il s’agit de « Two Of Us », bien interprété par la même chanteuse à la voix chaude et caressante.

Les autres compositions s’écoutent avec grand plaisir, et ce genre d’album empli de fraîcheur est idéal lors des périodes estivales (mais rassurez vous, vous pourrez continuer à vous éclater à son écoute bien blottis au fond de la couette !). Les morceaux s’enchaînent de manière agréable, c’est au final un disque sans prétention mais néanmoins hyper efficace sur le plan mélodique. Le genre de musique qui me redonne la pêche, et ce n’est donc pas un hasard si « Defragment » se trouve en ce moment même au dessus de la pile d’albums que j’écoute le plus !

Bien sûr, vous me direz, ce n’est pas une oeuvre révolutionnaire, loin de là même. Mais au fil du temps, « Defragments » vous rentrera bien dans la tête et ne la quittera pas de si tôt. C’est peut être comme cela qu’on se rend compte vraiment à quel point un disque sort du lot (surtout dans une époque où les sorties de nouveautés vont à profusion !).

Voilà, je souhaite vivement vous avoir donné envie de vous procurer ce « Defragments » qui m’aura accompagné tout l’été, et d’y découvrir comme moi une musique certes légère et enjouée, mais néanmoins bien construite et riche en émotions. Et si les qualités de l’ouvrage sont parfois un peu masquées par une certaine sensation de « facilité », méfiez vous des apparences : celles-ci sont souvent trompeuses !

Daniel Sebon

Coup de Coeur C&Osmall

http://www.parzivals-eye.com/

[responsive_vid]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.