Live report Ché Aimee Dorval à St Pancras Old Church le 27 octobre 2023

Live report Ché Aimée Dorval
Ché Aimee Dorval
27 octobre 2023
Lucas Biela

Live report Ché Aimee Dorval à St Pancras Old Church le 27 octobre 2023

Live report Ché Aimee Dorval

Étant à Londres du 19 au 30 octobre 2023, j’avais choisi mes dates de manière à couvrir à la fois le concert de Voyager du 22 octobre et celui de Ché Aimee Dorval du 27 octobre. Le premier fait partie d’une suite de shows annulés du fait de problèmes de santé du leader du groupe qui a représenté l’Australie à l’édition 2023 de l’Eurovision. Le second est celui qui fait l’objet de ce compte-rendu. Mais avant de nous y attarder, petite précision de taille : mon frère jumeau habite à Londres et il me tardait de le revoir en Albion avec sa petite famille. Ce fut possible après six mois d’attente pour le renouvellement de mon passeport (ah, les lenteurs de l’administration française…).
La belle canadienne avait en effet planifié à l’automne 2023 une tournée européenne qui passe par l’Angleterre, les Pays-Bas et l’Allemagne. Et cette tournée démarre avec un concert dans la St Pancras Old Church, dont on peut lire sur le net qu’elle est l’un des plus anciens lieux de culte chrétien en Angleterre. Il est sans dire que le Saint Patron des enfants, Saint Pancrace, a donné son nom au quartier et à la gare avoisinante.
Live report Ché Aimee Dorval band 1

Après cette minute culturelle, passons à la soirée qui nous intéresse. Arrivés à 19h30 pile devant la charmante église, moi et mon frère ne pouvons nous empêcher de remarquer que le public semble fortement composé de « metalleux » (les T-shirts sont un signe). Et là, il faut revenir à la collaboration Casualties Of Cool, où un certain Devin Townsend offrait à Ché Aimee Dorval l’opportunité de sa vie. En effet, Devin avait alors une carrière déjà bien ficelée, et une aura particulière dans le monde du metal (Steve Vai, Strapping Young Lad – comment oublier l’album coup de poing City, les différents projets sous son nom et les collaborations avec d’autres grands noms du metal comme James Murphy ou Arjen Lucassen (ben oui, avant le prog il a fait du metal, je vous laisse vous plonger dans les discographies de Bodine et de Vengeance…)). Voilà, la messe est dite, Ché Aimee Dorval a pu se faire un nom grâce à cet autre immense artiste qu’est Devin Townsend, mais revenons à nos moutons. Une fois dans l’enceinte de l’église, je croise le guitariste de Ché devant le stand dédié aux produits estampillés « Ché Aimee Dorval » mais également à ceux d’un autre artiste qui assurera sa première partie, Ian Bareham. CDs en poche (2 pour moi, et 2 pour mon frère et surtout sa fille qui avait aimé « Loveless », le morceau avec lequel je lui ai fait découvrir la Canadienne), nous voilà assis sur un banc de l’église en attente de la prestation de l’habitant du Yorkshire. Et quelle surprise ! Même si mon frère trouve certains morceaux soporifiques (eh oui, pour lui, il faut que ça bouge !), il faut admettre que Ian sait tisser des belles mélodies avec sa guitare et un timbre de voix qui ferait croiser Christopher Cross avec les chanteurs indie pop actuels anglais. Un set folk d’une grande sensibilité, que le public a fort apprécié.
Quelques rafraîchissements plus tard, ce sera au tour de la tête d’affiche, la protégée de Devin Townsend (faut-il le rappeler), Ché Aimee Dorval. En petit comité, elle est uniquement accompagnée du « vendeur du stand de merchandising », Sam, à la guitare. Quand démarre son set, mon frère ne peut s’empêcher de me faire remarquer que c’est la nouvelle Amy Winehouse. Effectivement, le genre très teinté de soul dans lequel elle évolue et sa voix puissante permettent le rapprochement. Cependant, sa musique est davantage tournée vers des univers plus modernes que la rétro-soul, à savoir la néo-soul (c’est comme la soul mais dans le monde d’aujourd’hui… rires… ), le trip hop et la folktronica. Quant à sa voix, elle s’étire davantage dans le temps, offrant un côté « planant » à ses compositions, et lorgnant moins vers les voix typées soul/jazz d’Amy Winehouse ou, plus criant encore, Nina Simone. Mais, nonobstant ces discussions de spécialistes, (toutes ces voix sont fascinantes, n’est-il pas ?) Ché offrira au public des moments en duo, en solo ou en groupe avec le « computer band » (une boutade de la chanteuse, un peu comme le Doktor Avalanche des Sisters of Mercy). Avec une limitation de la composition du groupe, la voix de la Canadienne est bien mise en évidence. Elle suspend le temps, autant que les mélodies nous donnent des frissons. Du bonbon pour les oreilles, qui sera suivi d’une séance « meet and greet » avec la star de la soirée.

Live report Ché Aimee Dorval band 2

Tous les albums de Ché Aimee Dorval recèlent de pépites : foncez sur sa page bandcamp. Et les prestations scéniques de la belle sauront vous convaincre si vous n’avez pas encore prêté l’oreille à sa production studio. Mais pour que Ché vous fasse voyager, il vous faudra vous-mêmes voyager un peu… avec ou sans… Voyager… le groupe.

https://ianbareham.co.uk/

https://cheaimeedorval.bandcamp.com/album/the-crowned

cheaimeedorval.com

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