Lifesigns – Lifesigns
Lifesigns
Esoteric Antenna
La mode du moment semble être à la formation de super groupes. Après Affector, voici Lifesigns composé de John Young, fondateur et compositeur, au chant et aux claviers, Nick Beggs à la basse et aux chœurs, et Martin Beedle à la batterie. Ces trois musiciens ne sont pas les premiers venus, comme on peut en juger par leurs cartes de visite particulièrement bien remplies. Le premier a joué avec des artistes aussi variés que Bonnie Tyler, Scorpions, Asia, Jon Anderson, Greenslade, The Strawbs et Fish. Le second avec Kajagoogoo, Iona, Steve Hackett, Steve Howe et Porcupine Tree. Et enfin le troisième avec Sinead O’Connor, Clannad, Kim Wild, et Jimmy Sommerville. Et ce n’est pas fini, car des invités prestigieux viennent prêter leur concours : Steve Hackett (guitariste qu’on ne présente plus), Jakko Jakszyk (guitariste de King Crimson), Robin Boult (guitariste de Fish) et Thijs van Leer (flûtiste de Focus). Diantre, cette fine équipe doit péter le feu progressif ! Effectivement, les cinq morceaux de 8 à 13 minutes délivrent un néoprogressif symphonique et mélodique, inspiré par le couple habituel Yes-Genesis. Comme prévu, les morceaux sont construits en plusieurs parties avec de longs développements instrumentaux. Guitares et claviers dialoguent dans des arrangements sophistiqués sur lesquels viennent se poser des harmonies vocales complexes, le tout soutenu par une section rythmique efficace. Cette musique est de plus mise en valeur par une production impeccable. John Young connaît sur le bout des doigts toutes les recettes du progressif classique, et il les applique avec brio. Mais tout à son zèle, il en oublie d’être aventureux. C’est bien dommage, car avec tous les talents rassemblés autour de ce disque, un petit grain de folie supplémentaire aurait pu sortir cette musique des clichés néo-prog dans lesquels elle se cantonne d’un bout à l’autre de l’album. L’amateur de rock progressif ne sera donc pas déçu, mais il ne sera pas vraiment surpris non plus.
Bruno Dassy (8/10)
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Bravo! J’adhère totalement à cette chronique! malgré la brochette de stars (le pédigrée des trois gaziers, à part celui de Nick Beggs, n’est franchement pas fameux, au regard des chanteurs très
commerciaux, qu’ils ont accompagné en majorité), ce disque manque d’inventivité, accumulant tous les tics néo-prog; des nappes toc, accumulées sans nuance, des introductions et conclusions archi
rebattues, et des développements sans réelle surprise. Je m’étonne qu’il ait suscité un tel engouement parmi nos confrères. Sans doute par ce que rien de remarquable n’était sorti depuis un
moment (quelques mois seulement)?… Bref, je me suis senti bien seul à l’époque de sa sortie, tant personne ne partageais mon ennui poli… Et heureusement te voilà! ouf!!! merci et encore bravo
pour cette chronique, que je califierait d’idéale, en ce sens que malgré le fait que tu n’aies pas éxulté à son écoute, tu aies su défendre au mieux ce disque. Ce sont des chroniques de cet
accabit que je voudrais lire et ou écrire un peu plus souvent… CHFAB
Pardon, j’ai honte: mon commentaire est farci de fautes d’orthographe…! CHFAB