Hommage à Lyle Mays (1953 – 2020)
Lucas Biela
Hommage à Lyle Mays (1953 – 2020)
Le Pat Metheny Group perd une de ses têtes pensantes, Lyle Mays
De même que le duo Fagen-Becker (voir à ce propos l’hommage à Walter Becker) était indissociable de l’entité Steely Dan, le duo Metheny-Mays était la colonne vertébrale du Pat Metheny Group, une des rares formations jazz à avoir eu les faveurs du grand public. Cette colonne vertébrale s’est malheureusement brisée avec la disparition inattendue le 10 février 2020 de l’un de ses deux piliers, le pianiste / claviériste et compositeur Lyle Mays. Né dans une famille de musiciens mais autant attiré par les mathématiques que la musique, c’est dès l’adolescence que l’américain se passionne pour le jazz. Il est en tournée avec le big band de Woody Herman (un clarinettiste et chef de big band comptabilisant déjà près de 40 ans de carrière à l’époque) quand il fait la connaissance d’un guitariste démarrant dans le métier, lui, Pat Metheny. Ce dernier venait en effet d’enregistrer son premier album quand il proposa au jeune Lyle de se joindre aux sessions d’enregistrement de son deuxième album, le sublime Watercolors, qui marquait un départ du jazz traditionnel de Bright Size Life pour un son plus éthéré, devenu la marque de fabrique du label allemand, ECM. Cet album marquera le début d’une collaboration fructueuse entre ces deux têtes pensantes, tant sur le plan de la créativité (tel un caméléon, le style du Pat Metheny Group se métamorphosera au gré des décennies, tentant de se fondre dans le paysage sonore du moment) que sur le plan de la popularité (on se rappellera que le Pat Metheny Group a été le groupe de scène de Joni Mitchell et qu’il a accompagné David Bowie pour la chanson-thème du film « The Falcon And The Snowman »). Contrairement à Czesław Niemen et Józef Skrzek, qui ont chacun suivi leur propre voie après une première collaboration immortalisée sous le titre ‘Ode To Venus’, mais encore trop méconnue, ces deux fortes individualités ont su faire durer leur collaboration au sein du Pat Metheny Group. Encore dans la fleur de l’ adolescence quand je me suis pris de passion pour cette musique, chaque nouvelle sortie du Pat Metheny Group devint par la suite un événement à ne pas manquer. Maintenant, c’est Lyle qui me manque, ses albums solo (comment ne pas avoir la larme à l’oeil en entendant le 2ème mouvement de son Alaskan Suite, « Invocation » ?) m’ayant touché autant que le Pat Metheny Group.
Un immense pianiste, fils spirituel de Bill Evans qui nous quitte trop tot . Son travail avec Pat Metheny est remarquable ainsi que son travail solo (écoutez ‘close to home’ tout en émotion)
Une grande perte RIP Lyle
Une grande perte dans le milieu du jazz.
j’écoute le PMG depuis près de 30 ans maintenant et je ne men lasse jamais.
Paix à son ame, un grand Monsieur et un très grand musicien.
Merci a vous deux pour tous sque vous aviez en commun musicalement ! Ce commun qui a donner naissance a des perle ! Merci lyle pour toutes c sublimes envolé de note !! Qui berce ma BO de vie ! Et a toi pat ? Pour tout sque tu a deja , et na pas encor fait ! For lyle
Je profite d’une écoute de « Street dreams, 1988 » pour exprimer ma profonde tristesse en apprenant la disparition de ce très grand musicien qui paraissait aussi simple dans la vie que sur scène, d’une grande modestie et d’une humilité rare.
Je l’ai vu trois fois en concert et j’en garde un souvenir inoubliable. La dernière fois c’était à Jazz à Vienne pour la sortie de l’album the Way up en 2005 qui je crois était aussi la dernière tournée avec le Pat Metheny Group.
J’avais osé espérer un retour des deux complices qui ne se fera pas mais il reste de très beaux opus à écouter ou à redécouvrir.