Fairyland – Of Wars In Osyrhia
Fairyland
NTS/Wagram
Si les ambiances médiévales ne vous déplaisent pas, si vous aimez les chanteuses qui s’écartent des sentiers battus, si vous aimez les légendes racontées en musique, alors ce disque est fait pour vous. Mais si vous adorez la délicatesse de Blackmore’s Night, alors passez votre chemin ! Car il s’agit bien d’un groupe de speed-metal symphonique, très très proche de Rhapsody, qui nous arrive ici, tout droit sorti d’un pays fort lointain, j’ai nommé… la France ! Quoi, nous sommes capables de faire aussi bien que nos cousins italiens ? Ce n’est pas vrai, ce n’est pas possible ! Et bientôt, on va faire des spaghettis aussi bonnes que là bas, dis ! Non, parce que là, dans le genre concept heroic fantasy, on y va à fond les manettes, et c’est plutôt réussi. Le groupe, qui s’appelait Fantasia avant (mais ça faisait sans doute trop Walt Disney !), est composé de Willdric Lievin, batteur de Elixir, Anthony Parker guitariste de Heavenly et du génial Philippe Giordana de Absurd, qui n’a pas son pareil pour créer des ambiances.
En fait, c’est surtout grâce à lui que l’on marche à ce disque. Ses claviers illuminent les titres, et on peut facilement dire que sans ses orchestrations magnifiques, bien maîtrisées, et qui remplacent avec brio les instruments classiques, il n’y aurait tout simplement pas d’album. Les musiciens assurent avec lui, bien sûr ! On y trouve des solis de guitares assez fabuleux et une batterie très précise. Quant au poste de chanteuse, c’est Elisa C. Martin qui s’y colle avec talent, celle-ci est Espagnole, et a fait une infidélité à son groupe Dark Moor. Son chant, en anglais, est totalement en phase avec cet univers chevaleresque, et son timbre de voix donne plus dans les graves que celui de Fabio Lione par exemple, ce qui change agréablement.
Au menu donc, cavalcade de batterie, synthés flamboyants, chœurs chevaleresques, et dans les moments plus calmes, de bons passages symphoniques et mélodiques, proches de temps à autre d’une bande originale de film, notamment sur le titre final « Of Wars In Osyrhia », petit epic qui atteint les 10 minutes au compteur. Plongez-donc dans cet univers, le dépaysement est garanti, et à ce titre, la pochette du disque, splendide, reflète bien ce qui vous attend !
Fred Natuzzi (7,5/10)
http://www.myspace.com/fairylandfantasia
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