Eternal White Trees – The Summer That Will Not Come

The Summer That Will Not Come
Eternal White Trees
My Kingdom Music
2023
Palabras De Oro

Eternal White Trees – The Summer That Will Not Come

Eternal White Trees – The Summer That Will Not Come

Ils nous viennent d’Italie, un pays pas franchement réputé pour son post-rock ou son dark-metal et pourtant, le trio Eternal White Trees se veut prophète en son pays avec The Summer That Will Not Come, son premier album. Ce projet a été créé par Gerassimos Evangelou (Lord Agheros), Antonio Billé (Anakonda) et Andrea Tilenni (Fear Of Eternity, ex Sinoath), issus donc des tréfonds les plus sombres du metal transalpin. Nos trois Méditerranéens se connaissent depuis une trentaine d’années aussi le projet et l’album sont l’aboutissement d’une certaine communion de pensées musicales qui n’avait jamais pu se concrétiser jusqu’à présent.
Si The Summer That Will Not Come n’incite pas à une allégresse débridée, il n’est pas non plus d’une noirceur infinie. Les compositions du groupe sont jouées principalement sur des rythmes alanguis baignant dans les rythmiques d’arpèges de guitare d’ Antonio Billé en fond sonore très éclectiques et réussies. C’est tant mieux, car celles-ci sont omniprésentes et donnent un peu une marque de fabrication à la production d’Eternal White Trees. Les soli n’y sont pas légions même si on donnera une mention à celui du titre éponyme dont le final réintègre astucieusement la rythmique d’ensemble.

Eternal White Trees – The Summer That Will Not Come band 1
Vous avez dit omniprésence ? Le chant clair, lancinant et mélancolique de Gerassimos, confinant parfois à David Gilmour (un chouia plus insouciant toutefois), l’est également. D’ailleurs, son travail sur les vocaux est impressionnant avec toutes ces touches de choeurs, chuchotements, phrasés (l’ultime « Flawless » en est un très bon exemple) jusqu’à la limite des growls (« Waters ») qui ponctuent de manière endémique l’album avec toutefois une petite faute de goût pour les répétitions naïves de syllabes de « Reasons ». Le rythme mid tempo général de The Summer That Will Not Come est rehaussé par les quelques accélérations de « Ravens Lady » où batterie et basse soutiennent très efficacement la guitare et le chant ainsi que par l’entraînant « The Butterfly And The Hurricane » aux accents de guitare rythmique rappelant la grande époque de The Cure. Cet album est une sorte de flot oscillant entre tristesse et légèreté décadente un peu comme si, conscient d’un avenir sombre, il devenait nécessaire de vivre l’instant présent de façon insouciante, les dés étant déjà jetés. On ressent donc une impression un peu ambivalente à son écoute et c’est certainement ce qui a éveillé ma curiosité. Encore une fois, le chant presque détaché de Gerassimos et les sonorités de guitares éthérées d’Antonio (étonnamment plaquées sur des riffs bien saturés, mais sans doute volontairement sous-mixés) y sont pour beaucoup. L’apport d’Andrea à la batterie se montre plus classique et paradoxalement, c’est sa contribution en matière de synthés et autre samplers qui apparaît plus prégnante et contributrice à l’atmosphère générale de l’opus.

Eternal White Trees – The Summer That Will Not Come band 2
Devant cette galette fort intéressante, je n’aurais qu’un seul conseil à vous donner : fans de Katatonia, Klone et autres Swallow The Sun, allez poser vos esgourdes plus vers le sud de l’Europe pour découvrir cette sympathique production d’Eternal White Trees sous peine d’être punis par un été pourri prophétisé par le titre de leur album The Summer That Will Not Come.

facebook.com/eternalwhitetrees

https://mykingdommusic.bandcamp.com/album/the-summer-that-will-not-come

 

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