Effloresce – Coma Ghosts
Effloresce
Generation Prog Records
Effloresce est un groupe de metal progressif allemand signé sur le jeune label Generation Prog Records fondé par Michael Schetter, l’enthousiaste bassiste du groupe de jazz-fusion Relocator. Avec « Coma Ghosts », ils signent un premier album de qualité à la production irréprochable, à classer quelque part entre Dream Theater et The Gathering période « Mandylion ». La plupart de ses morceaux sont teintés d’une tension haletante orchestrée par des rythmiques martiales ou galopantes, des guitares obsédantes et insistantes, un orgue hammond inquiétant et majestueux (« Spectre Pt.I- Zorya’s Dawn ») ainsi que par la voix empreinte de gravité et implorante de Nicki Weber qui se fait souvent solennelle (« Pavement Canvas »). Si l’on excepte le court interlude instrumental « Undercoat », il y a un titre (« Swimming Through Desert ») qui atterrit dans ce paysage tourmenté tel un OVNI tant ses climats sont beaucoup plus légers. Il se montre en effet très bucolique avec sa guitare sèche et la voix solaire de Nicki et tranche résolument avec les autres compositions, même si la six-cordes torturée sur son final le rapproche des atmosphères du reste de l’oeuvre. Mi-ange mi-démon, Nicki Weber déclame sa verve avec un chant tour à tour délicat et agressif. Dans ce combat des extrêmes, le beau l’emporte sur le laid. En effet, les « grunts » qui constituent bien le seul (mé)fait de la belle, sont très sporadiques. En sus de ce grand écart largement suffisant pour nous démontrer l’incroyable étendue de son timbre vocal, Nicki nous comble également de bonheur avec ses parties de flûte utilisées fort à propos pour tempérer les climats les plus tendus (« Spectre Pt.I- Zorya’s Dawn » et « Shuteye Wanderer »). Voilà donc en somme une galette bien agréable sur laquelle une musique dynamique reposant sur des guitares tourbillonantes et jamais envahissantes accompagne avec bonheur une voix envoûtante.
Lucas Biela (9/10)
http://www.effloresceonline.com/
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