Barock Project – Coffee In Neuköll

Coffee In Neuköll
Barock Project
2012
Musea

POCHETTE-BAROCK-PROJECT

Barock Project est le nom d’une formation italienne de rock progressif, composée de musiciens jeunes mais déjà expérimentés. Sous la houlette du claviériste virtuose Luca Zabbini, déjà auteur d’un concerto pour piano et saxophone, ils définissent leur musique comme « mélangeant la structure rigoureuse et parfaite du classique (baroque en particulier) avec le style du rock, un soupçon d’harmonies jazz, le tout soutenu par le moule de la chanson pop ». Leurs deux premiers albums (« Misteriosevoci » et « Rebus », publiés respectivement en 2007 et 2009) suivent à la lettre cette ligne de conduite. Au moment de composer son troisième opus, le groupe s’est assis à la terrasse d’un célèbre quartier de Berlin, en méditant sur les ravages causés à cette ville magnifique par la guerre froide. Désormais réduit à un trio (Giambattista Giorgi à la basse, Luca Pancaldi au chant et Luca Zabbini à la guitare et aux synthés), Barock Project y jongle avec une multitude de styles différents mais complémentaires.

Composée de neuf titres, dont la durée s’étale entre 1’15 et 11’10, cette cuvée 2012 évoque tour à tour le meilleur Toto (la seconde partie de « Streets Of Berlin ») et le rock symphonique (le très majestueux diptyque « Kyrie »/ « Fool’s Epilogue », où les grandes orgues et les chœurs majestueux ont la part belle). Last but not least, ces transalpins raffinés nous offrent le meilleur pour la fin. Là où la suite en deux parties « Inside My Dreamers Eyes » évoque un télescopage surréaliste entre le Spock’s Beard de « V » (le chant, proche de celui de Neal Morse) et le Yes du début des eighties, la sublime composition finale « The Lives Of Others » rend un vibrant hommage à la musique baroque tout en s’appuyant sur une rythmique du feu de dieu évoquant Mastermind ou Magellan.

Au final, on tient là un excellent disque, proche du concept : il ne reste dorénavant au combo qu’à digérer davantage ses influences mais le résultat obtenu sur « Coffee In Neuköll » vaut déjà son pesant de cacahuètes !

Bertrand Pourcheron (8/10)

http://www.myspace.com/barockprojectofficial

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