Arman Méliès Au Café De La Danse, 18 octobre 2021

Arman Méliès au Café de la Danse, 18 Octobre 2021
Arman Méliès
2021
Fred Natuzzi

Arman Méliès Au Café De La Danse, 18 octobre 2021

Live report Arman Méliès Café de la Danse

La dernière fois que l’on a vu Arman Méliès en concert, c’était il y a un tout petit peu plus d’un an, au Théâtre de la Ville. A l’époque, ce concert qui avait été reporté pour cause de pandémie avait eu la tâche de présenter la Trilogie Américaine au public qui n’avait découvert que deux albums de celle-ci, Roden Crater et Basquiat’s Black Kingdom. La surprise était donc là, à l’écoute des morceaux issus du dernier volet, Laurel Canyon et l’ensemble prenait une envolée dépassant largement les espérances. Pour ce concert au Café de la Danse, Arman a choisi une formule en duo, avec son batteur Antoine Kerninon, et c’est la première surprise de la soirée. Armé de sa guitare électrique ou parfois de sa guitare acoustique, il a délivré un set flamboyant, passant de la beauté pure à la folie électrique, à base de nappes synthétiques et électroniques, transformant ainsi l’électro en rock puissant.

Le public était bien présent au rendez-vous, avec quelques guests dans la salle, comme l’ami Joseph D’Anvers (qui avait foulé cette même scène quelques jours plus tôt, lui aussi de manière très intense), ou encore Daniel Auteuil venu soutenir son guitariste ! En effet, Arman a participé à son album, Si Vous M’Aviez Connu, et il fait également sa tournée. Saluons donc Daniel Auteuil pour avoir eu la curiosité de voir son guitariste sur scène, ça en dit long sur la gentillesse et l’ouverture d’esprit de ce monsieur. C’est Pacôme Genty qui a eu le plaisir d’ouvrir pour Arman. Il a présenté six titres de son album qui sort fin octobre. Seul à la guitare électrique, l’univers présenté est exigeant et demande une écoute attentive afin de bien s’imprégner des émotions provoquées par les chansons. Personnellement, il m’a bien fallu trois morceaux avant de trouver mes marques et de rentrer dans le mood requis pour celles-ci. Ce qui est bon signe ! Pacôme Genty ne mise pas sur la facilité et c’est tant mieux.

Live report Arman Méliès Café de la Danse Band 1

Le set d’Arman Méliès commence par une tonalité acoustique avec trois titres issus de Laurel Canyon. La couleur est plus folk, avec un « Avalon » épuré et émouvant, suivi de « Modesta » et l’entrée en scène d’Antoine Kerninon (qui prouvera tout au long du set qu’il est tout bonnement indispensable au son Méliès actuel), puis « Météores » sans Thiéfaine, mais tout autant percutant. Après un petit interlude ambient, c’est « Une Promesse » qui passe la vitesse supérieure et qui enchaîne avec la seconde surprise de la soirée, j’ai nommé « Silvaplana » dans sa dernière partie instrumentale. Et là, l’électro prend la première place, secouée par les tranchantes saillies de guitare électrique, installant une ambiance bouillonnante. Puis, c’est « Roden Crater » qui vient tout déchirer, poussant au paroxysme les fougues les plus impressionnantes des deux musiciens, chacun se défoulant sur son instrument. Quand l’électro devient rock, ça donne des frissons. Et ce n’est pas « Mercure », échappée de Vertigone qui va faire descendre la température. Le titre emporte tout sur son passage. Pour se remettre de ces émotions, rien ne vaut qu’une troisième surprise, un inédit, « La Nuit ». Poétique et posé, ce titre rappelle qu’Arman est capable non seulement d’écrire de belles chansons mais aussi de se mettre en danger sur scène. Cela nous rappelle « Modesta » et ses premières apparitions scéniques lors du Vertigone tour.

Live report Arman Méliès Café de la Danse Band 2

Puis, c’est « Constamment Je Brûle », devenu un classique d’Arman qui déboule avec sa fameuse montée en puissance qui enflamme tout le monde. Le sublime « Laurel Canyon » sommet de l’album du même nom, confirme sa puissance et sa beauté crépusculaire. Pacôme Genty vient prêter main forte à la guitare sur l’explosif « Gran Volcano » qui casse la baraque une nouvelle fois. Même si beaucoup souhaiterait assister un jour à un set exclusivement dédié à cette force électro et post rock qui habite ces compositions élaborées, il faut dire que le mélange de ces genres est subtil et l’art de contenter tout le monde est toujours difficile. D’autant plus que la dernière surprise du set est qu’il n’y a aucun titre issu du fabuleux Basquiat’s Black Kingdom. Mais il est difficile à deux musiciens de faire vivre cet opus-là. En rappel, nous avons droit à « Diva « , toujours aussi puissante et hypnotisante, avant un « Dans La Mêlée » d’anthologie, seul à la guitare, point final à la soirée avec classe et style.

Live report Arman Méliès Café de la Danse Band 3

Saluons le travail accompli à la lumière, bel habillage sur les différentes ambiances proposées par Arman, ainsi que le son, impeccable du début à la fin. Les techniciens ne sont pas à oublier, ce sont eux qui laissent un souvenir positif dans la tête des spectateurs car grâce à eux, le spectacle prend vie dans des conditions optimales. Ce fut le cas au Café de la Danse, et les 1h20 de concert sont passées bien vite. La nuit fut belle, ardente, intense, lumineuse, comme une étoile filante qui s’inscrira dans le creux de nos souvenirs.

Set list :

Avalon

Modesta

Météores

Une Promesse

Silvaplana (part III)

Roden Crater

Mercure

La Nuit

Constamment Je Brûle

Laurel Canyon

Gran Volcano

Diva (rappel)

Dans La Mêlée (rappel)

https://fr-fr.facebook.com/armanmelies

Crédits photos: Mélanie Lhote

Crédits Vidéos: Vidéo 1: Sandra Lisbeth

Vidéo 2: Gnac17

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