Unified Past – Spots

Spots
Unified Past
2013
Melodic Revolution Records

Unifiedpast

Formée en 1990 sur les cendres du groupe Labyrinth par Stephen Speelman (compositeur et guitariste prodige) et Victor Tassone (batterie et percussion), la formation américaine Unified Past a véritablement décollé à la fin du précédent millénaire avec l’arrivée dans son line-up du talentueux bassiste Dave Mickelson. Après avoir inscrit, en l’espace de douze ans, un superbe hat trick discographique (les excellents « Up », « Tense » et « Observations », publiés respectivement en 1999, 2009 et 2011), ce brillant combo de heavy-metal progressif lance aujourd’hui un sacré pavé dans la mare avec la publication du brillant « Spots ». Epaulé par le claviériste invité Vinny Krivacsy dont le jeu évoque, à bien des égards, celui de Derek Sherinian, ce power-trio du tonnerre de Zeus nous offre donc, avec ce millésime 2013, une véritable coulée de lave en fusion.

On a ainsi droit à un déluge métallique discrètement mâtiné de progressif (les influences reconnues par le gang vont de Zappa à Genesis, en passant par Rush, Yes et Dream Theater) interprété par des extra-terrestres qui font passer leurs artistes favoris pour des neurasthéniques sous Valium. Préparez-vous donc à rugir de plaisir et à prendre une baffe monumentale ! Boostée par un son énorme, la basse de Dave Mickelson ronfle comme jamais dès le tonitruant morceau d’ouverture « Blank ». Quant à la batterie de Victor Tassone, elle débite du petit bois d’un bout à l’autre du CD et évoque un Mike Portnoy dopé au pot belge.

Last but not least, la six-cordes de Stephen Speelman vous laisse pantois grâce à son mélange parfaitement dosé de puissance et de raffinement mélodique (notamment sur l’epic « Tough »). Tout ce laïus pour vous faire comprendre que cet album est un putain de manifeste heavy metal progressif qui vient chasser avec succès sur les terres des plus grands et notamment celles du « théâtre du rêve » et de Metallica. Ses 65 minutes privilégient l’efficacité par rapport à la démonstration stérile et feront la joie des fans les plus exigeants du genre pour peu qu’ils acceptent le jeu de la surpuissance : ils y retrouveront en effet des séquences instrumentales ébouriffantes et un chant qui n’a rien à envier à celui de James Labrie ou James Hetfield.

Au final, on vient de mettre la main sur un des secrets les mieux gardés des états désunis d’Amérique, rien de moins ! Brillant !

Bertrand Pourcheron (8,5/10)

http://www.unifiedpast.com

Un commentaire

  • géjihèl

    l’énergie de ce combo sur-vitaminé me renvoie au DEEP PURPLE de la grande époque d' »in Rock » à travers sa section
    rythmique !

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