The Windmill – Tribus

Tribus
The Windmill
Apollon Records
2018
Bruno Dassy

The Windmill – Tribus

The Windmill Tribus

La première surprise à l’écoute de ce groupe norvégien est que, contrairement à ses compatriotes, il ne propose pas le rock progressif sombre et tourmenté habituel mais carrément un néoprogressif mélodique et enjoué, avec une touche champêtre évoquant certaines formations italiennes telles que Malibran, Il Castello Di Atlante ou Eris Pluvia. La seconde surprise vient de l’existence d’un groupe anglais homonyme pratiquant une pop légère et conventionnelle sans rapport avec le style élaboré des Norvégiens, ce qui complique un peu la recherche d’informations.

The Windmill Tribus Band 1

Le présent opus, Tribus, est le troisième de The Windmill, fondé à Oslo en 2001 par le claviériste Jean Robert Viita entouré d’Eric Borgen au chant (en anglais), Arnfinn Isaksen à la basse, Stig André Clason aux guitares, Morten Løken Clason à la flûte, au saxophone et à la clarinette, et Sam-Arne Nøland à la batterie (hélas décédé à la fin de la session d’enregistrement). Selon une interview récente, le titre de l’album reflète bien l’esprit du groupe, où tous les membres participent pleinement en faisant preuve d’une grande complicité. Impeccablement produit par Karl Groom (leader du groupe britannique Threshold), ce CD comporte cinq morceaux dont le premier « The Tree » est un épic de 24 minutes truffé de breaks et qui présente d’emblée tout le savoir-faire des Norvégiens. L’introduction plonge l’auditeur dans une atmosphère champêtre par un dialogue entre guitare acoustique et flûte, ambiance délicate que l’on retrouve particulièrement développée dans les morceaux « Storm » et « Make Me Feel ». La suite délivre un néoprogressif haut de gamme avec des influences variées et parfaitement digérées, allant de Genesis à Jethro Tull en passant par Pink Floyd et Camel, parsemé de quelques passages jazzy. Comme une sorte de pause, « Dendrophenia » est le morceau le plus court et le plus rock, donc un peu moins alambiqué que les autres. Enfin le disque se termine par « Play With Fire » plus orienté folk.

The Windmill tribus Band 2

Aux antipodes d’un néoprogressif trop souvent conventionnel et stéréotypé, The Windmill se hisse sans peine au niveau des meilleurs de ce genre, et peut rivaliser sans rougir avec des groupes comme Pendragon, IQ ou The Flower Kings (pour ne citer que les plus connus). A découvrir !

http://www.thewindmill.no/The_Windmill/Music.html

 

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