The Tea Club – Grappling
Autoproduction
2015
The Tea Club – Grappling
Les fous fondus des délires musicaux des premiers albums de Spock’s Beard ou de ceux de feu Beardfish recevront ce quatrième album des Américains de The Tea Club comme une offrande divine. En effet, Grappling offre le meilleur de ce genre que l’on pourrait baptiser happy mad prog.
De la musique barrée, joyeuse, maîtrisée jusque dans ses derniers retranchements rythmiques ou harmoniques, des mélodies gracieuses qui rappelleront aux connaisseurs les meilleurs passages habités de Yes ou des Flower Kings (avec qui ils ont tourné). Le Genesis de la période Wind And Wuthering (la meilleure ?) est cité, tout comme les passages plus concis qui font penser à leurs compatriotes d’Echolyn.
L’accès à une musique si pleine n’est pourtant pas aisé. Les novices pourront prendre ces architectures sonores baroques pour un chaos plus ou moins organisé. Il faut bien avouer qu’il s’avèrera impossible de passer les six longs morceaux de cette galette en fond sonore lors d’un apéritif de famille, les risques de syncopes ou de crises d’épilepsie restent par trop élevés.
De telles compositions s’adressent à un public averti, amateur de grandiloquences sonores qui risquent la sortie de route et la dissonance. Pour les audacieux, il s’agit là d’un plat de gourmets qui amènera des dizaines de soleils pour les prochains soirs d’automne.
Christophe Gigon