Nigel Stanford – Solar Echoes

Solar Echoes
John Nigel Stanford
2014
White Cloud
Olivier Belin

Nigel Stanford – Solar Echoes

Nigel Stanford - Solar Echoes

Artiste néo-zélandais originaire de Wellington, John Nigel Stanford est un musicien que j’ai découvert par le plus grand des hasards en navigant sur le net. Son dernier album, Solar Echoes, est une pure merveille distillant des sonorités électro et ambient. A l’écoute de certains morceaux où viennent parfois s’incruster du violon, des voix-off et des chœurs, quelques notes me font penser à du Robert Miles inspiré, voire à de la psytrance “électrifiée”.

Mais le plus extraordinaire du lot reste pour moi le titre «Cymatics », 4ème morceau de cet opus dont je ne me lasse pas de regarder la vidéo. Celui-ci est tout simplement bluffant ! Le clip commence avec le message suivant : « All of the experiments in this video are real». Au fur et à mesure que le temps se décompte sur la barre de progression du lecteur, on aperçoit Nigel Stanford déposant du sel sur une plaque de métal où se dessinent des formes géométriques selon les notes jouées. Bienvenue dans un monde vibratoire où les sons entrent en résonance avec les objets et la matière, c’est tout simplement sublime ! De l’eau versée sur une enceinte horizontale décrit différentes formes, de même que celle projetée à travers un tuyau dont le jet se transforme en spirale, sous l’influence de la pédale actionnant la grosse caisse. Puis, des cartes à jouer savamment positionnées à la verticale sur une platine vinyle entrent en contact avec un microphone, contribuant ainsi à rythmer le titre. Sur une plaque de métal, un liquide noirâtre (plus précisément du « ferro fluide ») a été versé, et des ondes apparaissent à chaque impulsion sur le clavier. Puis s’enchaînent au contact d’une boule à plasma des arcs électriques qui entrent en interaction avec une cymbale, ainsi que la combinaison portée par Nigel Stanford. C’est aussi beau à voir qu’à entendre. Aussi, je vous passerai les éléments pyrotechniques aussi classieux qu’ingénieux qui jalonnent le petit film, et je vous engage plutôt à aller savourer cette vidéo par vous-même, vous allez en prendre plein les yeux et les oreilles ! Avec ce titre, Nigel Stanford totalise plus de 11 millions de vues sur Youtube, bref, une très belle performance.

Nigel Stanford

Les autres morceaux de l’album flirtent autour des 10 minutes, voire un peu plus pour certains. La deuxième piste, «Entropy», nous plonge progressivement dans une ambiance de film imaginaire portée par de magnifiques nappes de violon. «Edge» n’est pas sans rappeler quant à lui le style “dream trance” et les mélodies synthétiques joués par Robert Miles. On pense ici surtout à «Children», extrait de son premier album Dreamland sorti en 1996, et qui avait cartonné au niveau des ventes à l’époque. «Sea Of tranquility» se voit magnifier par une voix-off (qu’on retrouve également dans “The Watchers”) et des chœurs du plus bel effet.

Au total, cet album totalise dix pistes sur un double CD à découvrir pour le plus grand plaisir des oreilles et des escapades oniriques. J’ai hâte de chroniquer son dernier album prévu pour ce 2ème trimestre de 2016, qui sera titré «Automatica», et qui, dans le sillage de Kraftwerk, sera joué par… des robots ! Bienvenue dans le 21ème siècle.

Coup de Coeur C&Osmall

http://nigelstanford.com/

Un commentaire

  • MOREL Antoine

    Super ! Merci Olivier pour ce partage , on se croirait dans un laboratoire de sciences avec des musico-physiciens qui expérimentent de nouvelles combinaisons et correspondances entre les sons, les arc électriques, les flammes et les forces électromagnétiques !

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