Nicolas Notarianni – Rebirth

Rebirth
Nicolas Notarianni
Auto-production
2021
Lucas Biela

Nicolas Notarianni – Rebirth

Nicolas Notarianni Rebirth

Nicolas Notarianni est un nom qui ne me disait absolument rien jusqu’à ce matin. C’est un autre Nicolas, un de mes nombreux amis musiciens sur Facebook, qui a annoncé la nouvelle de la sortie vendredi 15 octobre du nouvel album de son homonyme. Curieux de nature, j’ai cliqué sur le teaser, et là, surprise, j’entends des sonorités qui me séduisent immédiatement (en général, quand j’aime d’emblée, c’est bon signe !). C’est un amalgame de styles qui m’a emballé: sonorités new age/ambient, orchestrations et fluidité guitaristique (ceux qui suivent mes émissions de radio savent que je suis fou de musique instrumentale à connotation orchestrale et/ou atmosphérique). Pour découvrir davantage ce qui se cache derrière, je contacte le nouvel ami guitariste. Celui-ci ne tarde pas à me faire suivre l’album, que j’écoute d’une traite. Initialement, je ne comptais qu’en sélectionner des morceaux pour la chaîne ISKC Hard Rock. Mais l’enthousiasme m’a tellement saisi que j’ai décidé d’en donner mon ressenti.

Mais, au fait, qui est donc Nicolas Notarianni ? Une biographie sommaire qu’il m’a transmis nous apprend qu’il y a 10 ans, il avait enregistré sous le nom Guitarsnake un album avec deux autres acolytes, Davey Rimmer (bassiste d’un groupe dont le collaborateur de Clair & Obscur, Rudy Zotche, est friand, à savoir Uriah Heep), et Laurent Reinling (batteur dont Google nous apprend qu’il a fréquenté l’école de batterie Dante Agostini). De cette collaboration était née entre autres une suite nommée « My Religion », suite dont on reparlera par la suite. De trio, le groupe est passé à un duo sur l’album qui nous concerne, Nicolas ayant également enfilé son tablier de bassiste.

Nicolas Notarianni Rebirth Band 1

Pour les besoins de ce nouvel album, celui qui partage la même année de naissance que moi a non seulement réalisé toutes les parties de guitare et de basse, mais est également à l’origine des orchestrations et de la production. Cela n’est cependant pas pour diminuer la contribution de son ami Laurent (il ne faut pas l’oublier, Laurent), essentielle pour donner un son plus vivant au monde enchanteur de l’ami Nicolas. Enchanteur ? Oui, enchanteur, car non seulement l’ouverture et la clôture de la suite remaniée, mais aussi le morceau-titre, font la part belle au talent d’orchestrateur de notre guitariste, en faisant ressortir un côté épique et majestueux qui nous ferait suivre une bataille médiévale. Enchanteur également car les boucles de synthé de-ci de-là apportent une fraîcheur au propos mélodique de notre maître des sons. Voilà qui est dit pour le talent d’arrangeur de Nicolas. Mais qu’en est-il des notes qu’il produit au travers de sa guitare ?

Tout d’abord, Rebirth a beau être un album de guitare, il reste très accessible par son côté résolument mélodique. Mes fidèles lecteurs connaissent ma passion pour les albums de guitare (ils ont en effet pu lire des chroniques d’albums plus ou moins récents de Tony MacAlpine, Neal Schon, ou encore Joe Satriani). Joe Satriani justement, parlons-en puisqu’il semble avoir fortement influencé notre ami Nicolas Notarianni (du moins pour l’album qui nous intéresse). En effet, si l’on se penche sur la suite « My Religion », on pensera forcément au « I Believe » de Joe Satriani, aussi bien dans les notes galopantes que dans celles appelant à l’aide. Plus tôt dans cette suite, la mélodie nous rappellera même Skid Row (rappelez-vous le morceau où Sebastian Bach se remémore sa copine). Mais attention, même si les références se bousculent dans notre esprit (on pourrait également citer Steve Vai), n’allez pas croire que notre ancien membre éphémère de Sensitive To Light s’est contenté d’un collage à la manière d’un rappeur qui samplerait des morceaux. Avec son ami Laurent (il ne faut pas l’oublier, Laurent), ils se sont évertués à créer un monde où l’auditeur est invité à rêver et à faire travailler son imagination. La guitare est en effet toujours dans des tons radieux, l’objectif étant d’appuyer un propos mélodique (à cet effet, les notes prudentes de « Deep Down Inside » avançant à pas feutrés sont à craquer !), tandis que les orchestrations viennent titiller notre hémisphère droit. Sur le morceau-titre, ces orchestrations sont même accompagnées de vocalises à faire dresser le poil (pensez à Dhafer Youssef ou à Zann).

Nicolas Notarianni Rebirth Band 2

Avec ce premier album sous son nom de baptême, Nicolas ne tombe jamais dans la tentation de la démonstration, et c’est ce qui en fait sa force. Imaginez la compilation Seventh Song de Steve Vai à laquelle vous grefferiez un jeu de batterie bigarré (il ne faut surtout pas l’oublier, Laurent) et que vous agrémenteriez d’orchestrations lumineuses, vous vous approchez alors du contenu de l’album ici chroniqué. Ensuite, comme je l’ai déjà mentionné, votre hémisphère droit fera le reste à son écoute.

https://www.facebook.com/nicolas.notarianni.3

 

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