Mike Tramp – Museum
Mike Tramp
Target Distribution (Soulfood)
L’ancien chanteur de White Lion et de Freaks Of Nature poursuit son petit bonhomme de chemin en solo au rythme d’un album par an. Difficile de suivre la route du cow-boy puisqu’au moment où vous lisez cet article, sa dernière livraison, Nomad, est déjà sortie. De disques en disques, l’Américain ne révolutionne en rien son style, se contentant de reproduire ad aeternam le même album que le précédent, se sentant comme un poisson dans l’eau (et non plus comme un lion blanc en cage) dans ses compositions qui lui collent à la peau. Sa musique, en fait, c’est son vieux Levi’s 501 troué, celui qu’on ne veut ni laver ni jeter, tant on s’y sent à l’aise. Alors quel est l’intérêt d’écouter les productions annuelles du chanteur ? La voix. Sa voix, toujours aussi belle et convaincante. Mike Tramp fait partie de ces chanteurs parfaits, se rangeant dans la catégorie des Danny Bowes (Thunder), Joey Tempest (Europe) ou autres Thomas Flowers (Rival Sons). Relevons tout de même que les compositions présentes sur « Museum » n’ont plus rien à voir avec le hard FM de White Lion. On parlera ici de rock classieux, typiquement américain, comme la patrie de l’Oncle Sam en produit par caisses entières (Filter, Dishwalla ou Live). Loin d’être un monument, ce musée américain de petites perles pop rock se visite avec plaisir. Tout y est en effet présent en conditions suffisantes pour « assurer le job » et même plus. Outre la prise de son des pistes vocales (parfaite), la production reste à l’avenant : en grand professionnel qu’il est (et pour cause, il est en piste depuis 1983, après son départ de la Suède pour les Etats-Unis), Mike a toujours prouvé qu’il était un homme de la trempe des David Coverdale (Deep Purple, Whitesnake), Robert Plant (Led Zeppelin) ou David Lee Roth (Van Halen)…. la voix en plus.
Christophe Gigon
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