Lisa Gerrard – The Silver Tree
Lisa Gerrard
Rubber Records
A l’heure où tous les espoirs d’une vraie reformation de Dead Can Dance semblent s’envoler à jamais, la parution d’un nouvel album solo de la grande vocaliste Lisa Gerrard reste une excellente nouvelle. Et celle-ci l’est d’autant plus quand on sait que « Silver Tree » recèle quelques titres joués par le groupe lors de sa récente mais éphémère tournée courant 2005. Quel en est donc le verdict ? Ceux qui s’attendent à un nouvel album de Dead Can Dance avec son lot de percussions et d’envolées médiévalo-orientalisantes seront sans doute un peu déçus. En effet, « The Silver Tree » est une œuvre plutôt épurée et très discrète dans ses choix rythmiques, délivrant une musique aussi sombre et aussi belle que la sublime pochette qui orne l’album.
Ce nouvel opus s’inscrit ainsi dans la droite continuité des derniers travaux de Lisa réalisés pour des films produits par Hollywood, en bref, une œuvre « cinématique » évocatrice, dépaysante et emplie de mystère. Edité par le label australien Rubber Records avec lequel la chanteuse vient de signer, « The Silver Tree » constitue cependant un nouveau départ pour la carrière solo de Lisa Gerrard. L’album a été réalisé en compagnie de ses vieux complices, le producteur Michael Edwards, et surtout le musicien Patrick Cassidy qui en assure l’orchestration et les arrangements. On se souvient de ce dernier grâce à « Immortal Memory », album de très bonne facture conçu en collaboration avec Lisa Gerrard et paru en 2004 sur le célèbre label indépendant 4AD*. A ce dernier, on pouvait reprocher le choix dommageable d’avoir privilégié les synthétiseurs en lieu et place d’un authentique orchestre symphonique que ceux-ci cherchaient à imiter. »The Silver Tree » évite les écueils de son prédécesseur en utilisant une bien plus ample et audacieuse palette sonore, avec un choix de production et un bon goût artistique constant. Il en résulte sûrement l’œuvre la plus éthérée et atmosphérique de la grande Lisa, à déguster religieusement et sans modération. Tout au long des treize plages de renferme l’album, les nappes et textures électroniques de « The Silver Tree » créent un univers de beauté glaciale et mystique, transcendé par la voix lyrique si singulière de la chanteuse australienne, tantôt délicate et tantôt puissante, dont il est impossible de se lasser. Si le disque ne révolutionne pas l’art de sa très douée génitrice, les purs instants de magie sont à nouveau au rendez-vous avec « Come tenderness », « Serenity », « Devotion », petites perles mélodiques à l’émotion à fleur de peau que je vous recommande chaudement.
L’originalité pointe aussi son nez avec l’étonnant « Space weaver », morceau trip-hop qui rompt radicalement avec l’esthétique habituelle de Lisa, et qui nous emmène dans des contrées musicales aux effluves electro que ne renieraient pas Portishead ou Massive Attack. Pour conclure, je dirais que Lisa Gerrard nous livre son meilleur travail depuis « The mirror pool », son délicieux et indétrônable premier essai en solitaire. Si l’œuvre de l’ex-icône de Dead Can Dance ne semble pas vraiment vouloir se renouveler artistiquement parlant, elle n’en demeure pas moins tout simplement magnifique et digne d’intérêt de bout en bout. Rendez-vous pour un prochaine album qui, espérons le, nous enchantera tout autant mais nous surprendra aussi davantage, histoire de crier à nouveau au prodige.
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