Hommage à Jack DeJohnette (1942-2025)

Hommage à Jack DeJohnette (1942-2025)
2025
Lucas Biela

Hommage à Jack DeJohnette (1942-2025)

Hommage à Jack DeJohnette Band 1

Jack DeJohnette fait partie de ces figures de la musique que j’affectionne tout particulièrement pour l’influence qu’elles ont eu dans mes goûts musicaux. Ici, en l’occurrence il est question de jazz. Et comme celui-ci s’étend sur plusieurs décennies, c’est à quelques-uns de ses embranchements que le batteur m’a familiarisé. Contrairement à la plupart des mélomanes, ce n’est pas par le biais de sa collaboration avec Miles Davis que j’ai découvert le natif de Chicago, mais au travers d’une de ses nombreuses participations au label ECM (ne me demandez pas laquelle, je ne m’en rappelle plus). Le nom de notre maître du temps, comme celui de cet autre batteur de génie, Jon Christensen, revenait souvent sur les disques d’un label dont l’esthétique, aussi bien graphique que musical, m’attirait. Il y eut donc les « Directions » sinueuses, les « Gateway » oniriques, et les « Special Edition » impétueuses, avant que la tornade Miles Davis ne m’emporte. Les interventions aussi bien bouillonnantes que réflectives du batteur lui ont valu d’être courtisé par des musiciens aussi prestigieux que Pat Metheny ou Sonny Rollins. Et les festivals pouvaient compter sur la participation du trio « Standards » qu’il avait formé avec deux autres géants du jazz, le bassiste Gary Peacock et le pianiste Keith Jarrett.

Hommage à Jack DeJohnette Band 2

Outre la batterie, c’est également des claviers que le compositeur a tâté avec non moins de classe. Ainsi, dès 1976, sur l’excellent Pictures, on peut l’entendre assurer toutes les parties de piano et d’orgue aux côtés du guitariste John Abercrombie, avec qui il venait d’enregistrer l’immense Timeless. Ce n’est cependant que 40 ans plus tard que sort son premier album joué entièrement au piano. On voit bien que c’est un instrument qui l’a hanté toute sa vie. Musicien exceptionnel qui a su se renouveler au cours des décennies et au gré des collaborations, Jack DeJohnette laisse un grand vide dans le monde de la musique, en même temps qu’une œuvre prodigieuse dans laquelle tout le monde trouvera de quoi se sustenter.

Un commentaire

  • Metalhead

    Merci pour ce bel hommage à ce grand batteur et visiblement pianiste. J’ai quelques CD où son nom apparaît. Ça fait un peu mal au cœur d’apprendre ça un lundi matin sur le trajet pour aller au travail, mais il n’y a pas de bons moments pour ça. Il a rejoint jaco Pastorius et Esbjorn Stevenson pour un jam de ouf….. Rip.

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