Arena – The Seventh Degree Of Separation
Arena
Verglas
Cela fait déjà une année que ce nouvel album d’Arena est sorti. Après un long silence de 6 ans et un « Pepper’s Ghost » assez inégal en 2005, la bande à Mick Pointer s’est offert une période de réflexion. Il faut dire que Clive Nolan, principal compositeur du groupe, avait les mains pleines, avec les évolutions dans Pendragon et son propre projet solo, « Caamora », opéra rock flamboyant. Bye Bye Ian Salmon à la basse, et revoici l’excellent John Jowitt qui avait participé au chef d’œuvre « The Visitor » ; exit le chanteur controversé Rob Sowden (qui aura pourtant tenu 3 albums), enter le très bon Paul Manzi, qui se rapproche vocalement de Paul Wrightson, chanteur du seul « The Visitor ». A croire qu’Arena souhaite revenir aux fondamentaux de cette époque ! Et il ne faut pas s’y tromper, c’est en très grande forme que revient le groupe avec un opus néo progressif de toute beauté, sans temps mort. Un nouveau concept album (mais Arena aime bien ça !) virevoltant, à base de mélodies imparables, de solides soli du génial John Mitchell, fidèle au poste, et des trouvailles aux claviers d’un Clive Nolan qui s’est bien renouvelé.
13 titres composent cet album racontant le passage d’un homme de vie à trépas, le juste avant et le juste après, cet instant où l’être humain se pose des tas de questions sur sa vie et … sa mort ! Ce qui frappe dans ces morceaux, c’est l’imposante couche de paroles écrite par Nolan. Et pourtant, même si la durée de chaque titre tourne entre 3 et 5 minutes (1 exception à 7 minutes), le tout est très aéré. Le savoir-faire du groupe n’est plus à prouver et c’est avec délectation qu’on se plonge dans l’album. Dès l’intro, le ton est donné, la voix a cappella de Manzi nous attrape et ne nous lâchera pas jusqu’à l’éblouissant final, et le son Arena est toujours présent. Entre temps, on aura eu droit à des mélodies vocales impressionnantes de maîtrise et d’efficacité (peut-être le trait le plus caractéristique de cet opus), et qui, par moments, rapproche le groupe d’un rock FM pas déplaisant, des soli de guitare discrets (ou pas) mais disséminés de partout, une section rythmique au taquet, et des claviers omniprésents et modernes.
Signalons « The Ghost Walk » et sa partie instrumentale de toute beauté, « One Last Au Revoir » et son refrain imparable, accompagné d’un superbe solo de guitare, le puissant « Thief Of Soul », la jolie balade « What If ? », le typiquement Arena « Trebuchet » et le splendide final « The Tinder Box ». Le combo anglais réussi l’exploit de se renouveler sans renier son passé, et « The Seventh Degree Of Separation » est sans contexte un des meilleurs albums du groupe, à ranger aux côtés de « The Visitor » (auquel on pense très souvent) et « Contagion ». Si vous aimez les mélodies travaillées et les concepts progressifs modernes, assurément vous craquerez pour cet album.
Fred Natuzzi (8,5/10)
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