Electro Compulsive Therapy – Electro Compulsive Therapy

Electro Compulsive Therapy
Electro Compulsive Therapy
Progressive Gears Records
2022
Palabras De Oro

Electro Compulsive Therapy – Electro Compulsive Therapy

Electro Compulsive Therapy-Electro Compulsive Therapy

Ay caramba ! Electro Compulsive Therapy est un groupe mexicain de… bolero dont le premier mega tube fut « Besame Mucho » sorti en 1930… « Pero estoy completamente loco ! » Ces quatre zicos hyper doués sont bien Mexicains, mais n’en déplaise à la célèbre pianiste mexicaine Consuelo Velázquez (autrice du fameux « Besame Mucho »), ils n’officient absolument pas dans ce style (je perçois une onde de soulagement chez vous !). Leur premier album éponyme est une mega claque de rock progressif et atmosphérique à côté duquel beaucoup de productions cotées de l’année dernière font pâle figure.
La quatuor s’est formé en 2016 à Monterrey pour ensuite signer sur PGR en 2021. Petit zoom sur ce dernier qui n’est pas banal. Progressive Gears Records est un label irlandais formé en septembre 2015 simplement pour sortir le CD Voices For Hospices, qui visait à utiliser le prog pour recueillir des fonds afin de soutenir le travail de l’Alliance Mondiale pour les soins palliatifs. Depuis, celui-ci s’efforce toujours de promouvoir le rock progressif sans perdre de vue ses vertus caritatives.

Electro Compulsive Therapy - Electro Compulsive Therapy band 1

Les membres d’ Electro Compulsive Therapy (ECT pour les intimes) ont de la bouteille. Non pas qu’ils soient perpétuellement « borrachos » (saouls), mais ils ont du vécu et cela se sent immédiatement à l’écoute de ce petit bijou d’album. Guillermo Garcia Herreros assure les vocaux ainsi que les claviers, Andres Jasso gratte, Rodolfo Gonzales aussi, mais plus gravement (basse) et Javier Villareal a remporté la finale de ligue Europa de foot en 2021 en battant… Manchester United. « Que loco de nuevo estoy » : j’ai confondu avec le Villareal CF. Javier se contente donc de jouer au poulpe sur sa batterie et de fort belle manière. Les premières compositions sont des chrysalides qui s’épanouissent en papillons éblouissants. « Glow » débute martialement soutenu par une basse envoutante sur laquelle se greffent d’innombrables effets de guitares de claviers et un chant diablement laconique pour nous emmener sur un pont majestueux faisant la liaison avec une seconde partie à la montée de riff rappelant « Welcome To The Machine » de Pink Floyd. Ay. Que calor ! Je jette volontairement ce nom en pâture, car il est vrai que le jeu d’Andres Jasso confine souvent à celui de David Gilmour. Cependant, n’en déplaise aux adorateurs de Bjorn Riis, il se montre beaucoup plus versatile et n’est pas omniprésent comme dans Airbag, du fait des sonorités originales produites par le reste du groupe et de rythmes chaloupés impulsés par une solide section rythmique. En particulier, le jeu de basse de Rodolfo Gonzales se montre en permanence irrésistiblement ondoyant et fastueux alors que le chant de Guillermo Garcia Herreros posé et un rien inquiétant n’a rien de floydien, lui. Il y a parfois du Jim Morrison qui transpire sur l’indolent « Color Fade Away », même lorsque celui-ci explore ensuite des sphères tribales à grands renforts de percussions diaboliques. Indolence, il y a encore sur la première partie d’un « Black Star » un peu façon Esthesis avec son surprenant pont très entraînant. Pourtant, la dynamique initiale s’efface progressivement au profit de ballades princières comme « Gemini », l’épique « In Through The Light » et le popisant et simplissime « Walking Ghost » dont le solo de guitare arracherait des larmes à un torero en train de mettre à mort son « toro » . « Stop Wait And Transcend » semble repartir sur les mêmes bases et frise donc la lassitude, sauf que son pont, animé par une batterie plus nerveuse et baigné de nappes de claviers, lui donne une énergie inattendue et opportune jusqu’à son final. « Supernova » clos joliment le ban, façon neopop/prog à la Marillion, même si Guillermo Garcia Herreros n’est quand-même pas Steve Hogarth.

Electro Compulsive Therapy - Electro Compulsive Therapy band 2

Le seul reproche que l’on pourrait faire à Electro Compulsive Therapy est de ne pas avoir retrouvé vers la fin de l’album des rythmiques plus solides et consistantes comme sur ses premières pièces. Soyons pourtant indulgent quand on se retrouve en possession d’une telle « roscón de reyes » (galette des rois) en pleine période d’épiphanie. Au final, c’est leur musique qui fait office de « Palabras De Oro », pas ma « crónica » !

https://progressivegears.bandcamp.com/album/electro-compulsive-therapy
https://www.facebook.com/ElectroCompulsiveTherapyBand
https://progressivegears.com/artists/ect/

 

 

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