Tiebreaker – We Come From The Mountains
Karisma Records
2015
Tiebreaker – We Come From The Mountains
Sorti initialement en autoproduction sur le label norvégien Lyd Iløo Studios, We Come From The Mountains s’est vu offrir une nouvelle impulsion en 2015 par le label Karisma Records. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est plus que mérité. Soyons clair : si vous aimez le rock vintage, celui qui vous fait décapsuler une bière, sent le graillon, dégouline de sueur et vous met une patate d’enfer, précipitez-vous sur cet album de Tiebreaker. Si cela vous fait marrer que des Norvégiens fassent la nique à tous les Anglo-Saxons (sans compter ceux qui se prennent pour tels…), plus de raison d’hésiter, ce premier album est fait pour vous ! Si, histoire de vous achever, je vous dis que ce We Come From The Mountains a des allures de Led Zeppelin, de Pearl Jam, Temple Of the Dog, Black Crowes, avec un zeste de Lynyrd Skynyrd, des réminiscences de Free, Bad Co et The Firm, quelques claviers purpleiens, des éclairs à la Thunder, une proximité avec Rival Sons ? Et si malgré toutes ces références, j’essaie de vous convaincre que Tiebreaker est unique dans sa façon de construire les morceaux et de les appréhender dans un savant mélange de south-rock, de prog psyché musclé et de blues-rock tendu ?
Que dire d’autre, sinon que les musiciens sont flamboyants : que ce soit les guitaristes Eirik Wik Haug et Olav Areklett Vikingstad, le bassiste Patrick Andersson, ou le batteur Pål Gunnar Dale. Et comme en plus, le groupe comprend, en la personne de Thomas Espeland Karlsen, un de ces chanteurs qui se font rares à l’époque des bidouillages en studio – reprenant un peu des qualités des chanteurs des groupes suscités –, il n’y a plus qu’à écouter, se laisser emporter et acheter un album dont on attend déjà la suite avec impatience.
Avec un peu de chance, nous tenons là un groupe à l’avenir plus que prometteur, pour peu qu’il passe sans encombres le redoutable et redouté écueil du deuxième album. Allez, je démarre ma Ford Mustang virtuelle, j’embarque ma brune, on se remet une rasade de Jack Daniels avec un peu de « Nicotine » et on se tire pour une « Getaway ». Rolling down the highway, na na na na !
Henri Vaugrand
Foisonnement rythmique et Hammond à gogo, je n’ai pas pu m’empêcher de penser au morceau « QIII » datant de 1969 des Eyes of Blue (groupe que les fans de Gentle Giant connaissent bien). Sinon, on entend de manière flagrante un clin d’oeil au « Hey Joe » de Hendrix dans le riff du refrain. Mais cela n’enlève rien à leur talent…