SomeWhereOut – Eternity, Infinity EP

Eternity, Infinity EP
SomeWhereOut
Autoproduction
2018
Rudzik

SomeWhereOut – Eternity, Infinity EP

SomeWhereOut - Eternity, Infinity EP

SomeWhereOut est le projet solo de rock progressif du compositeur et guitariste hispanique Raúl Lupiáñez, Eternity, Infinity EP étant le prélude au LP du même nom qui sortira courant 2019 et qui comportera dix titres. Son background nous plonge en plein roman de science-fiction, en particulier dans l’univers littéraire d’Isaac Asimov mais aussi dans celui musical du I Robot d’Alan Parsons Project. Pour moi qui viens de m’attaquer au remarquable jeu vidéo 4X Stellaris de Paradox, l’occasion était trop belle de m’immerger dans l’univers de SomeWhereOut et de me laisser emporter aux confins de sa galaxie.

L’EP est composé de cinq titres dont les quatre premiers sont interprétés par autant de chanteurs différents, en fait deux chanteuses et deux chanteurs. Si les chants masculins m’ont réellement rappelé ce que faisait Alan Parsons Project, les chants féminins m’ont plutôt fait penser à Amartia, un groupe français qui n’a pas l’audience qu’il mérite mais que je connais très bien pour le suivre depuis ses débuts. Il s’agit donc probablement d’une coïncidence heureuse pour moi.

SomeWhereOut Eternity, Infinity EP band1

« Over This Vault », basé sur Les Cavernes d’Acier, traite de l’isolement social de l’individu face au progrès et ce sur un mode plutôt rythmé. Raul y glisse régulièrement un riff un chouia oriental du plus bel effet auquel on reprochera cependant de manquer d’un peu de puissance, ce qui n’est pas le cas d’Eleison Braiden au chant.

« My Choice » s’envole avec une rythmique très sympathique car mâtinée de djent et d’électro. La voix d’Abraham Linares s’élève avec beaucoup de justesse contre l’intolérance de la société telle que décrite dans L’Homme Bicentenaire. Le refrain très parsonien de ce titre s’imprime facilement alors que l’on y note la participation de David Espinar sur le second solo de guitare à la tonalité un poil inquiétante. C’est véritablement « White Sun, Black Sky » qui m’a encore rappelé Amartia par son riff et les intonations vocales d’Alba Bermejo. Du coup, j’ai forcément bien accroché à ce morceau relatant les incompréhensions envers l’autisme avec toutefois un bémol concernant le sous-mixage du solo de guitare à peine audible.

SomeWhereOut Eternity, Infinity EP band2

L’extrême sensibilité du chant de Dante Martín habille sur mesure « New Beginning » et ses sonorités jazzy plaquées sur un rythme syncopé assez improbable. Raúl Lupiáñez reprend ensuite pleinement les commandes de SomeWhereOut pour clore ce très sympathique Eternity, Infinity EP par un instrumental de guitare/piano à la rythmique synthétique.

Le guitariste de Malaga peut être fier de l’univers musical qu’il a proposé et de la façon dont il a su s’entourer de voix très différentes mais à chaque fois joliment mises en valeurs dans des titres presque taillés sur mesure. La promesse future d’un album complet en devient d’autant plus alléchante.

https://www.facebook.com/Somewhereout-Oficial-321036045111374/

https://somewhereout.bandcamp.com/album/eternity-infinity-ep

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