Seventh Wonder – Waiting In The Wings
Seventh Wonder
Lion Music
« Become », le premier album de Seventh Wonder, combo suédois formé en 2000, avait été relativement bien accueilli à l’occasion de sa sortie. Pourtant, à l’écoute, on pouvait lui reprocher un certain manque de maturité. Une maturité qui ne laissait plus de place au doute avec ce superbe « Waiting In The Wings » ! Seventh Wonder a commencé par changer de chanteur, Andi Kravljaca (ex-Heave) ayant été remplacé par Tommy Karevik (ex-Vindictiv). Ensuite, le groupe a, à l’évidence, peaufiné son écriture. Ses titres sont ici plus ambitieux et surtout plus riches musicalement parlant. Mais la grosse (très grosse) différence entre « Become » et « Waiting In The Wings » vient incontestablement du chant… Quelle voix ! Tommy Karevik a du talent à revendre. Il est l’artisan de la réussite de ce second opus aux côtés de ses compères qui éclaboussent ce disque de leur maîtrise technique absolument incroyable, tout en sachant conserver une touche mélodique très prononcée dans les compositions. Car la musique de Seventh Wonder tient finalement autant du metal progressif de haute volée que de la FM. Si les épanchements pour les descentes de manche (guitare et basse) et de claviers sont légions, le chant n’est jamais étouffé, il survole l’ensemble, il est même tout bonnement majestueux dans ce contexte. Concoctés sous la houlette de Tommy Hansen (Helloween, TNT) et de Daniel Flores (Mind’s Eye), les neuf titres, dont les durées oscillent entre quatre et neuf minutes, témoignent d’un savoir-faire qui aura de quoi rendre jaloux les ténors du genre à commencer par Dream Theater. « Waiting In The Wings » est un grand disque sans faux pas, l’approche néo-classique de « Banish The Wicked » est délicieuse, tout comme ses arrangements avec les chœurs féminins, « Waiting In The Wings » est une petite merveille de hard prog, Tommy Karevik brille littéralement sur « Star Of David » etc. Bref, bien plus agréable qu’un Artension, bien plus mélodique qu’un Dream Theater, Seventh Wonder, que l’on n’attendait vraiment pas à ce niveau après son premier coup d’essai, venait de produire un must totalement indispensable à tous fans de metal progressif digne de ce nom ! A noter sur « Star Of David » quelques schémas rythmiques très proches de ceux du « A Rabbit In The Hat » de l’album « Walking On H2O » de Mind’s Eye ! L’influence de Daniel Flores ?
Denis Perrot & Panpan (9/10)