Parov Stelar – The Burning Spider
Etage Noir Recording
2017
C’est avec le plus grand plaisir que je viens de découvrir un artiste à part, un artiste pour lequel j’ai porté une attention particulière par son style singulier sortant de ce que l’on peut entendre habituellement dans l’univers musical contemporain. Même si la consonance de son nom fait penser à une personne d’origine russe, Parov Stelar ne l’est pas du tout, c’est un artiste autrichien. Marcus Füreder, de son vrai nom, est né le 27 novembre 1974 à Linz en Autriche. Il fut d’abord DJ en clubs dans les années 1990. Parov Stelar passe à la production en 2001 où il a commencé à travailler sous le nom de Plasma ou sous son vrai nom pour le label Bushido Rec. C’est en 2004 qu’il décide de prendre le nom de Parov Stelar et crée le label Etage Noir Recording, à la tête duquel il est toujours aujourd’hui. En live, il se fait accompagner de quatre autres musiciens, le Parov Stelar Band, dont deux cuivres qui apportent de la chaleur à ses compositions.
Son douzième album, The Burning Spider, sorti en 2017, est une pure merveille artistique, un style musical mêlant le blues, funk et l’electro swing. A l‘écoute de la première piste, je me retrouve plongé dans une ambiance blues où le piano fait une entrée majestueuse puis rapidement s’enchaine un rythme endiablant où l’électro swing se mélange pour offrir quelques notes de funk. Rien que ça cela vous transporte, je ne contrôle plus rien, mon corps se met à bouger et je me laisse guider par ce rythme très entraînant. Tous mes sens sont en éveil, les notes dansent, circulent dans mes veines, distillent l’endorphine nécessaire afin que je me sente bien. Puis s’enchaine le deuxième titre « Step Two » mêlant cœur féminin suivi de l’interprétation de Lilja Bloom, violon et basse sur un fond électro. A l’écoute de la 3ème piste, « Soul Fever Blues », le piano est mis en avant, le cœur féminin s’ajoute à la voix de l’artiste sur un fond blues électro. Sur « Everything Of My Heart », la guitare donne le tempo accompagné de trompette.
S’en suit « My Man », interprété par la voix rocailleuse et envoûtante de Lightnin Hopkins où s’ajoutent le piano, la trompette et le violon. Bref une pure merveille qui vient flatter mes oreilles. « Mama Talking » nous plonge dans les années folles, je me laisse entraîner, mon corps glisse sur le côté une main s’accroche à la mienne pour vivre une époque que je n’ai pas connu. Je suis déporté tout doucement dans une autre époque comme on feuillette les pages d’un livre d’histoire et je suis prêt à vivre ces années d’insouciance de l’après première guerre mondiale. Les belles dames dansent sous un rythme enivrant aux sons des trompettes, du piano de la guitare sèche et de la batterie. Quant à « State Of The Union », une autre ambiance nous attend sous un air de funk accompagné de cuivres transportant ses auditeurs dans une ambiance festive. Le morceau suivant, « Beauty Mark » est plus apaisé, le violon s’invite pour créer une ambiance reposante. On enchaîne par de l’électro swing « Cuba Libre » suivi de « Black Coffee » pour finir avec « The Ride » accompagné de cuivres.
Bref un album à écouter sans modération pour celles et ceux qui aiment la musique marquée par un style original.
Olivier Belin
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C’est vrai que ça met en transe. C’est remarquablement bien arrangé et chanté.!