Legion Of The Damned – Ravenous Plague
Legion Of The Damned
Napalm Records
Groupe batave né en 2005 des cendres d’une formation répondant du nom d’Occult, restée celle-ci bien obscure malgré ses 10 ans d’existence, Legion Of The Damned propose un thrash metal des plus percutants, à rapprocher des formations-culte type Dark Angel, et qui elle arrive bien à se faire une place au soleil (la lumière reste cependant sur la scène metal extrême, pas sur le plan musical, comme vous allez le comprendre par la suite). Les Pays-Bas ont beau être un pays « plat », ce n’est certainement pas l’adjectif qui colle le mieux à la musique de nos thrashers. En effet, même si le martèlement est de mise, nombreuses sont les variations de cadence, mettant nos oreilles sens dessus dessous, autant qu’un grand huit de parc d’attractions nous retournerait l’estomac. Car en effet, le contexte apocalyptique des paroles se doit bien entendu d’être rendu par la charge assommante de la batterie et les trémolos véloces des guitares (« Ravenous Abominations » par exemple est à se taper la tête contre les murs).
Mais ce sont également des galops plus mesurés qui émaillent les assauts quand la batterie fait le choix de marches en rang disciplinées, rendues cependant plus inquiétantes par les riffs foudroyants des 6-cordes (un morceau comme « Room Priest » ferait ainsi plutôt taper du pied). De rares solos stridents viendront par ailleurs donner davantage l’illusion de mise en abîme du monde de notre quatuor. Tout cet essai sonore de plongée dans un monde de chaos et de destruction ne saurait être complet sans le mécontentement porté par une voix gutturale dans laquelle une forme de dégoût hargneux se mêle à un esprit maléfique. Ce dernier côté est en outre accentué par des chœurs d’accompagnement particulièrement hermétiques à toute forme de plaisanterie !
Au final, le ciel s’obscurcit, le tonnerre gronde, et une tornade emporte tout sur son passage, ne laissant que poussière et cendres derrière elle : « Ravenous Plague » en est la bande-son parfaite. Même si les albums de nos quatre hommes en colère défilent à une allure aussi effrénée que leur musique (pratiquement un album chaque année depuis la mise sur pied de la formation), la qualité n’en est pas moins relayée au second plan.
Ainsi, la cuvée 2014 offre une écoute qui vous fera autant jubiler que quand vous découvriez le « Darkness Descends » de Dark Angel ou le mythique « Reign In Blood » de Slayer.
Lucas Biela
http://www.legionofthedamned.net/
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