Highlands – Dark Matter Traveler
Highlands
Autoproduction
Highlands : ce nom évoque les terres écossaises qui s’étendent à perte de vue. Mais ne nous y trompons pas, nos quatre musiciens viennent de contrées plus arides exposées au soleil de la Californie. Le nom du groupe pourrait en fait être un clin d’œil non seulement à l’origine du groupe qui les a inspirés, les Cocteau Twins, mais également aux ambiances brumeuses de leur musique. Tout au long de « Dark Matter Traveler », le deuxième opus en 2 ans de ce jeune groupe prometteur, nous sommes happés par un tourbillon de sons berçants et hypnotiques. L’instrumentation parvient habilement à nous plonger dans un univers onirique et planant. Les guitares sont en effet vaporeuses et leurs envolées enivrantes. Sur le plan rythmique, la batterie est léthargique à souhait. Enfin, la voix se veut volontairement en retrait, de manière à garder l’ensemble dans un drap de velours et à respecter la ligne « dorlotante » que la formation s’est imposée. Avec ses accents lancinants, elle nous susurre en effet à l’oreille comme si son message devait rester confidentiel, confiné au seul rêve auquel nous nous retrouvons invités. Il ne faut pas y voir un manque de charisme, plutôt un appel élégant au monde évasif de Highlands. Cette description peut s’appliquer à la majeure partie des compositions de l’œuvre sonore, des pièces comme « Onto You », « Beauty » et « Situations » se rapprochant cependant davantage des moments les plus enjoués de Porcupine Tree. Pour résumer, Highlands, c’est un ticket vers l’univers fascinant de Morphée. Une bonne façon de reposer ses neurones et de libérer son esprit avant de reprendre contact avec la réalité. Pour boucler la boucle, avec cette dreampop attachante et brumeuse, nous sommes effectivement transportés vers les hautes terres écossaises et leurs « lochs » embrumés.
Lucas Biela (8,5/10)
http://highlandsband.bandcamp.com/album/dark-matter-traveler
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Intéressant ! Ca rappelle la cold-wave de la bonne époque