Hangman’s Chair – This Is Not Supposed To Be Positive
Hangman's Chair
MusicFearSatan
Hangman’s Chair n’est pas du genre à montrer les deux sœurs ou de faire sa Sophie, ou encore moins de souffler ses clairs après le très bon Hope///Dope///Rope, dernier album en date des parigots. Au lieu de se taper une partie de traversins, nos gaillards ont préféré pisser une côtelette qui les positionne comme les darons de l’hexagone. Ici, on va titiller du sludge et du doom. Il faut dire aussi que maintenant, nos quatre lascars ont du beurre sur la tête. On pourrait bien affirmer que le groupe s’embarque sans biscuit. Personnellement, je dirais que les têtes de chiens se sont fendus le trou-de-balle en quatre pour abouler de ce nouvel album. En même temps, je le dis direct, c’est du brûlot, du maître étendard au risque de m’emporter, c’est mon penchant avaleur de cailloux, j’y peux rien. Je ne suis qu’un mioche face au daron, engraissé à lécher les murs. Et Hangman’s Chair d’amener une dimension plus puissante, aussi lourde qu’une plaque d’égoût que mélancolique, à siffler ses airs sur le chemin du fromage.
Si on doit impérativement chercher du terme, il faut, parfois, chercher du riff massif « baguette » à la Crowbar au milieu d’un chant mélodique et habité d’un Keith Caputo ou d’un Layne Staley « grungy ». Lignes de guitares réfrigérantes, production moderne refusant le cliché du rétro, c’est bon pour les Gaspards, Hangman’s Chair laisse parler le désespoir du fumeur de souche auquel on rend un dernier hommage avant de prendre la voiture numéro 11.
Aussi professionnel que les avales-tout-cru du Pont-Neuf, alors que le commun des mortels a un cheveu sur son potage, voire bande-à-l’aise, This Is Not Supposed To Be Positive apparaît comme une cravate de couleur en ces temps à fumer une souche. Alors, Chassez le brouillard et consolez votre café. On se retrouve au débit de mort subite.
Jéré Mignon