Beggs Booth D’Virgilio Hackett Longdon Reed – Spectral Mornings 2015
Esoteric Recordings
2015
Beggs Booth D’Virgilio Hackett Longdon Reed – Spectral Mornings 2015
Tout d’abord, je m’adresse aux fans de Steve Hackett qui se diront : « Comment ! Des paroles sur le superbe instrumental “Spectral Mornings” de 1979, c’est sûr on va droit à la catastrophe. » Chers amis, ne fuyez surtout pas, vous risqueriez de le regretter. Je ne suis moi-même guère fan des adaptations, préférant à coup sûr les versions originales, mais quand on voit la brochette de musiciens présents sur cet EP, on se dit que ça mérite bien une oreille attentive. Tenez-vous bien ! L’initiateur du projet Robert Reed (Magenta) à la guitare et aux claviers, Robert Longdon (Big Big Train) au chant et à la flûte en duo avec Christina Booth (Magenta) accompagnés de Nick Beggs (Steven Wilson Band) à la basse et Nick D’Virgilio (Spock’s Beard) à la batterie, c’est pas mal non ? Mais surtout cette pièce bénéficie de la présence du Maître, Steve Hackett en personne qui signe tous les solos avec son phrasé habituel.
Ce mini-CD de vingt minutes se décline en quatre parties :
1- Le « Spectral Mornings 2015 » avec une superbe intro à la guitare acoustique, une flûte assez éloignée de l’original, puis le chant qui vient remplacer la ligne de guitare. Et c’est ce duo qui remporte la partie, les deux voix sont vraiment superbes. On ne vantera jamais assez les qualités vocales de Christina Booth, une des plus belles voix féminines du rock progressif. Après un intermède à la flûte très « hackettien », un solo assez classique vient parachever avec éclat un grand moment musical.
2- L’« Acoustic Mix », comme son nom l’indique, en acoustique avec un piano qui reprend la ligne mélodique et accompagne le chant assez semblable mais toujours aussi émouvant.
3- La version instrumentale, magnifique, où la flûte champêtre amène un coté pastoral du plus bel effet avant que la guitare électrique ne prenne possession du morceau.
4- Le « Classic Mix », avec peut-être l’intro la plus proche de l’original et toujours cette superbe mélodie chantée, mais comment ne pas y avoir pensé lors de l’enregistrement de 1979 ?
Alors me direz-vous, vingt minutes passées sur un même thème, n’est-ce pas un peu long ? Eh bien pas du tout. La mélodie est tellement belle qu’on en redemanderait encore. Belle initiative musicale donc, mais pas que. Il faut savoir que tout les bénéfices vont au profit de l’association caritative « Parkinson’s UK ». Alors si en plus de prendre son pied, on peut contribuer à développer la recherche contre cette maladie, il ne faut surtout pas hésiter.
Thierry Folcher
Quelle claque! J’écoutais en boucle spectral mornings il y aura bientôt 40 ans (…) qui m’avait déjà bien décoiffé et me revoilà sur le cul. Cette version est tout simplement magnifique. Si SH l’avait mis sur son album en 1979, il aurait vraisemblablement connu un énorme succès, qui aurait fait bien bisquer ses copains de GENESIS qui sortaient à cette époque le palichon DUKE. SH est l’un des rares à pouvoir faire, refaire et refaire la même chose et arriver encore à nous surprendre et nous charmer. Chapeau l’artiste.
C’est vrai Gilles j’ai moi-même été bluffé par cette adaptation. Cela prouve la qualité du morceau qui fonctionne à merveille 40 ans plus tard grâce à Robert Reed. Prochainement dans C&O, j’espère que tu appréciera ma plaidoirie en faveur de notre ami Steve avec la chronique du Wuthering Nights-Live à Birmingham.