Submarine Silence – There’s Something Very Strange In Her Little Moon

There’s Something Very Strange In Her Little Moon
Submarine Silence
2013
Autoproduction

Submarine Silence – There’s Something Very Strange In Her Little Moon

Une certaine vision du néo-prog a disparu, entrainant de nombreux groupes dans sa chute. D’autres ont intelligemment choisi d’évoluer vers les sphères d’un symphonisme atmosphérique et altier : c’est le cas de Submarine Silence. Dirigée d’une main de fer dans un gant de velours par l’excellent claviériste de Moongarden Christiano Roversi qui officie, entre autres, au grand piano, au mellotron, à l’orgue Hammond et au Polimoog, cette brillante formation italienne nous régale aujourd’hui avec un nouvel opus savoureux évoquant le meilleur PFM, douze longues années après un premier album encensé par la presse progressive. Magnifiquement illustrée et s’appuyant sur un concept onirique à souhait, cette cuvée 2013 regroupe la plupart des membres du Moongarden passé et présent, de l’excellent guitariste David Cremoni au brillant batteur Gigi Cavalli Cocchi (qui œuvre également au sein de Mangala Vallis) en passant par le très bon chanteur Ricky Tonco. Dès l’introduction savamment emphatique et angoissante de « Prologue » (grandes orgues et chœurs liturgiques), le ton est donné : la grande inspiration est au rendez-vous.

Fendant toutes voiles dehors les eaux de la préciosité instrumentale et de la majesté mélodique, cette cuvée 2013 offre au combo l’occasion de cristalliser les différentes facettes de son talent. Pianiste au jeu soyeux et velouté (jetez-donc une oreille sur le poignant « Rebecca’s Theme » pour vous en convaincre), le petit père Roversi et ses acolytes réalisent par la suite la fusion parfaite du classique et de l’urgence fougueuse du rock. Ambiances nostalgiques et évanescentes (« Evening Comes », « Passing Strange ») et crescendi furieusement électrisés (le pêchu « About Rebecca » se marient ainsi pour le meilleur en évitant le pire et offrent de nombreux moments de pure magie (la superbe pièce finale « Lion Of Simmetry »).

Survolé de bout en bout par le chant théâtral de Ricky Tonco, ce nouveau CD du combo s’avère donc excellent. On attend ses prochains méfaits discographiques avec une impatience décuplée. Vivement demain !

Bertrand Pourcheron (8/10)

Plus d’infos sur la page facebook du groupe

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