Neal Schon – Vortex

Vortex
Neal Schon
2015
Provogue Records/Mascot Label Group)

Neal Schon Vortex

Pour beaucoup, Neal Schon n’est qu’un des camarades de jeu de Steve Perry dans la cour du roi crémeux Journey. C’est cependant vite oublier qu’il est un musicien hors-pair qui mène une carrière solo digne des six-cordistes les plus en vue (Steve Vai, Joe Satriani, Steve Morse et autres Eric Johnson). Neal Schon, c’est un jeu fluide et aérien qui vous transporte et vous ferait perdre la notion du temps dans ses longs développements tour à tour implorants et embrasés. Ce nouvel opus, venant tout juste un an après l’éclectique « So U« , est très long mais s’écoute d’une traite, tellement il recèle de perles mélodiques et rythmiques. Exit toute voix, ici Neal concentre tous ses efforts sur son instrument, qu’il fait chanter (justement) avec la dextérité de ses vingt ans. Entouré des pointures du jazz-rock Steve Smith (avec qui il a également enregistré les meilleurs albums de Journey) et Jan Hammer (ex-Mahavishnu Orchestra et Jeff Beck), le résultat est à la hauteur de leur CV.

Outre la profusion de morceaux de bravoure et d’hymnes à la mélancolie, dans lesquels la mélodie sort toujours triomphante, c’est à la manière des compositeurs de l’époque Baroque, que le prodige de la guitare a rassemblé quelques danses de diverses origines (Moyen-Orient, Cuba, Espagne, Irlande) pour les fondre dans un moule plus universel. Cette approche lui réussit, l’école Santana où il a fait ses premières armes ayant certainement forgé son oreille pour les fusions heureuses. Entre gémissements humbles et incandescence éclatante, on retrouve bien là tout le long de ce nouvel album le jeu d’ombre et lumière qui caractérise les plus grands guitar heroes.

Neal Schon

On se réjouit ainsi de voir que près d’1h30 de guitare s’écoule en nous faisant autant voyager et en jouant autant sur nos émotions. Après Joe Satriani et Tony McAlpine, c’est au tour de Neal Schon de clouer le bec aux détracteurs de la guitare virtuose (dont récemment le sympathique mais pathétique Louis Bertignac) en leur prouvant que jouer de la guitare électrique avec adresse ne se résume pas à un tour de force démonstratif.

Lucas Biela

http://www.schonmusic.com/

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