Clutch – Psychic Warfare

Psychic Warfare
Clutch
2015
Weathermaker

Clutch Psychic Warfare

Mon Jéjé tout mignon !

Mon Fifi tout plein !

(Accolades, bises, succions)

Alors bro, ça va bien ma gueule ? Non mais dis-moi, tu ne serais pas encore plus dégarni que le mois dernier toi ?! On va finir par vraiment se ressembler à la longue hein ? Et ce malgré notre grande différence d’âge, wow, bonjour l’angoisse… Bon, c’est pas tout, mais on se voyait pour quoi aujourd’hui au fait ? Ah oui, la dernière bombe thermonucléaire des ricains de Clutch ! On ne pouvait décemment pas rater l’actu de nos fiers gaillards du Maryland ! Ah là là, putain de groupe, hein ?!

Ben oui bro, c’est Clutch quoi ! C’est du bonheur en barres, forfait illimité ! Alors, t’en penses quoi mon p’tit pote ? C’est pas de la bonne ça ? Attends, je te donne le topo. T’as aimé Earth Rocker ? Alors, tu ne peux qu’aduler Psychic Warfare. Ok ? Allez ! Allez… Avoue ! Avoue que tu ne résistes pas à ce groove qui pète des nuques par rangées de dix, ces morceaux qui se collent à ton encéphale comme un mur de briques façonné par un maçon portugais besogneux sous amphétamines. Sauf qu’ici, te voilà propulsé en pleine Louisiane, avec ces satanés accents rock typiques du sud. Du lourd de chez lourd quoi !

Ouais ! Quel enfoiré ce Neil Fallon, quelle prestance de dingue sur scène, quelle classe naturelle, et puis quel beau gosse aussi, avec ses yeux clairs et ce regard aussi perçant que son organe vocal ! Neil Fallon, c’est rien de moins qu’un docteur House en version trapue qui aurait foiré ses études de médecine pour devenir une icône du rock qui claque et décalque ! Et puis cette voix, mon salaud ! Puissante, rauque, empestant le whisky à mettre le feu à une allumette par la seule force de son haleine. Et ces intonations… C’est bien simple, j’ai cru à certains moments que Jimi Hendrix était revenu d’entre les tombes vaudou des Etats du sud pour exposer tout son coffre à la gueule du monde. J’ai eu aussi l’impression de voir débarquer Django au beau milieu d’un saloon, et décalquer sans son six-coups toute une bande de gros tas du KKK en lunettes de soleil fumées. Ça crie quand il faut, ça se nuance au poil de fesses. Putain de Neil ! Putain de chanteur !!!

Clutch Band

Mais Clutch, ce n’est pas que ça bro ! Si ça te rentre dedans aussi facilement qu’une sodomie furtive et experte les yeux bandés, c’est que tout le reste suit. Tu me suis ? (euh… ouais !) C’est donc que les zicos, malgré leur look de guichetiers à la Poste d’Armentières, ben, ils déchirent tout quoi… On pourrait par exemple évoquer le groove outrancier du bassiste Dan Maines. Le mec, il te fait du funk et du southern-rock sur la même piste. Le swag ! Si Earth Rocker était l’album de Jean-Paul Gaster, le batteur qui te donne envie d’empoigner des baguettes pour taper sur un bidon de lessive, Psychic Warfare, c’est Dan Maines et sa basse Rickenbacker au son énorme. Quant au discret guitariste Tim Sult, il est réservé, il est lambda, il ne se remarque pas, et pourtant, tu ne peux que retenir ces riffs imparables et cools, sans oublier ses multiples pédales d’effets qui démultiplient le plaisir dans tes conduits auditifs. Et c’est justement parce Tim Sult est tout en retenue qu’il défonce tout au-delà de toute barrière. Les guitar heroes en brushing paillettes peuvent toujours retourner se palucher en coulisse ! Tim lui, il joue, il fait mouche dans son coin, il ne se la raconte pas. Hein bro ? Merde alors !

Ouais bro ! Et si je te dis que je préfère Psychic Warfare à Earth Rocker, t’en dis quoi ? Je te la coupe net, hein ? Que veux-tu, j’aime son introduction « prise de notes » dans un saloon (décidément) par un personnage énigmatique sorti d’un film des frères Coen (j’imagine même son chapeau de cow-boy et sa moustache sexy). J’adore « X-Ray Visions », son titre d’ouverture où tous les membres se présentent comme gémeaux, poisson, bélier et « SCORPIIIIIIIIOOOOOOO !!!! ». Euh… pardon, « scorpion », oups, désolé, je m’emballe ! Enthousiasme, quand tu nous prends… Enfin, je surkiffe ses enchaînements habiles, et je m’agenouille religieusement devant « Son Of Virginia », le morceau qui m’a donné la plus belle trique de l’année en dégustant du crabe frit. Sans déconner, allez tous écouter ce machin-là et fissa ! L’érection sera douloureuse ou ne sera pas !

Bon, on discute, on discute, mais j’ai des vinyles et des bières à acheter moi. On se retrouve samedi mon Fifi adoré, devant une partie de jeu de rôle où mon gros orc noir va littéralement défoncer ta petite tafiole d’elfe blonde sur fond de Wardruna. Mais ceci est une autre histoire…

(Accolades, bises, succions)

Jéré Mignon & Philippe Vallin

Coup de Coeur C&Osmall

http://www.pro-rock.com/

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