Transatlantic – Kaleidoscope
Transatlantic
Inside Out
« Kaleidoscope », 4ème album du super-groupe Transatlantic aurait pu s’appeler « Sandwich ». Enfin moi, je l’aurais baptisé comme ça. 3 titres concis entre deux bonnes grosses tranches de prog à rallonge. Bon, c’est vrai que le terme « Kaleidoscope » représente mieux la démarche du combo, reprenant la musique prog 70 ‘s de King Crimson (un poil) à Yes (beaucoup), en allant là où le vent les pousse. Comprendre partir de l’impulsion vitale qui donne à Neal Morse l’envie d’avoir envie de composer, et l’envie d’avoir envie d’avoir Roine Stolt, Pete Trewavas et Mike Portnoy venir jouer avec lui et parfaire ses compos… en 3 jours. Parce que oui, Neal est comme ça. Quand ça le prend, ça le prend. Comme une envie de p… enfin, vous voyez. Et les autres de rappliquer, car on ne refuse rien au grand Neal Morse. Et y a intérêt, vu l’inspiration sans limite du bonhomme. Par contre, à force de sortir 48 albums par an, forcément, on se répète. Alors, pas de blagues amis auditeurs, si vous cherchez la nouveauté, si vous êtes avides de sensations inédites, passez votre chemin, ici, vous n’entendrez que ce que vous connaissez déjà, mais fait encore une fois avec une telle aisance, un tel art, que vous succomberez encore à ce progressif symphonique de haute volée, quitte à l’écouter plusieurs fois afin de vous convaincre que c’est finalement génial.
Une seule écoute suffira cependant pour trouver que la bande à Neal a encore une fois pondu des morceaux brillants, mais issus du même écrin doré (Julien ? Ju… ? Euh…) que les autres. Plusieurs contacts vous seront nécessaires pour repérer des petites subtilités fondues dans la masse, et vous feront vous intéresser au rôle de chaque instrument au sein de chaque titre. Comme d’hab quoi ! Ne soyons pas grincheux, Transatlantic fait du bien, respire la joie de vivre, est une grande fête. Avouons-le, de toute façon, certains thèmes vous feront taper du pied, bouger de la tête, jouer du « air clavier » sur le tableau de bord de votre bagnole, faire du yaourt playback, ou encore taper vos baguettes imaginaires sur les têtes de vos enfants et de votre femme, bref, prendre votre pied.
Parlons d’abord des deux epics : « Into The Blue » et « Kaleidoscope », qui tournent allègrement à 25 et 31 minutes. « Into The Blue » pâtit d’un poil de remplissage, juste avant que les leads n’alternent. Un ventre mou peu habituel, mais qui passera certainement mieux en live. Le reste est énorme : intro symphonique, passage un peu plus « méchant » à la King Crimson, et envolées techniques habituelles. « Kaleidoscope » est lui réussi des pieds à la tête, avec des parties qui s’enchainent magnifiquement bien, malgré le chant de Trewavas qui fait ce qu’il peut, et qui s’améliore quand même, il faut bien le dire, mais qui tranche avec le reste. Portnoy s’en tire beaucoup mieux, et l’on a d’ailleurs plaisir à retrouver sa voix qu’il sait gérer correctement, sur des parties assez courtes. La technicité de l’ensemble fout par terre, et le plaisir est bien là.
Les 3 autres morceaux proposent un panel de savoir-faire impressionnant, même si certains trouveront mièvre « Shine », écrit pendant les sessions de « Momentum » et qui sent bon le calibre FM ricain mais efficace. « Beyond The Sun » est une très belle balade qui immanquablement fait penser au superbe « Bridge Across Forever », et qui presque autant réussi. Quant à « Black As The Sky », plus heavy, il est parfait, tout simplement. 75 minutes au total de « progavagance », ça s’envole, ça symphonise, ça riff, ça groove, ça s’impose là.
Et pour ceux qui en veulent toujours plus, un deuxième CD de covers vous attend. Et que ça reprend du Elton John (bah ouais !), du Procol Harum (encore, eh ouais), du Moody Blues (la plus réussie), du Yes (étonnant, non ?), du Focus, du Small Faces, du King Crimson. Mais où s’arrêteront-ils, je vous le demande. Très beau programme, belle exécution, plaisir du délice. Bon, rien de bien exceptionnel bien sûr. Mais pour les fans, c’est absolument cool. Gageons que la date du 15 mars prochain à Paris sera source d’acouphènes tenaces (protégez vos oreilles, c’est absolument nécessaire), et de grands « Putaaaaaaaaaaaaaain, c’était vraiment boooooooooon !!!! ».
Fred Natuzzi (8,5/10)
Je suis peut-être le seul et je vais certainement me faire fusiller par un contingent de progeux pur et dur. Je me lance, cet album n’a rien mais absolument rien de convaincant et je ne parle pas
de la ballade complètement fadasse( attention l’ami tu pourrais faire preuve d’un peu plus d’indulgence et politesse pour ce super-groupe/justement l’ami ce « super-groupe ». J’imagine que se
serait peine perdue de faire appel à ma condamnation. Amicalement, le méchant animal.
Bonjour Animal, je ne vois pas qui te condamnerait pour tes propos ! Nous ne sommes pas un repaire de progueux intégristes et nous ne chroniquons pas que du prog ! Mais tu as raison, il n’y a
qu’à voir les réactions de certains quand on ne vénère pas à mort un artiste quoi qu’il fasse, comme pour Fish ou Steven Wilson ! Pour Transatlantic, perso j’adore, mais je conçois qu’on trouve
ce disque peu convaincant ou vain. Je le précise dans ma chronique, ce cd n’apporte rien de neuf ! Donc, pas de souci, tu fais bien d’exprimer ton avis ! En tout cas merci de nous lire et à
bientôt. Musicalement, Fred
Animal, la chronique de Fred est pourtant limpide et explicite à souhait. Respire un grand coup et relis la donc à tête reposée. Musicalement. Bertrand
Rassurez-vous, j’ai bien compris la juste chronique de Fred. Mon commentaire est simplement une sorte de portrait grotesque pour manifester ma pensée. L’essentiel c’est qu’il existe des sites
comme le vôtre pour pouvoir partager et probablement faire avancer le rock-progressif et la musique en général. à bientôt, the sheep.
Bonjour progressistes musicales,
Ces groupes de néo progressiste puisent dans les perles polies par leurs anciens progressistes à l’aube de celui-ci.
Sons et voix ultra léché(e)s, et poli(es) en studio, je n’y adhère aucunement, car le côté brut de ses sons des années 1970’s faisait de ce style musicale, l’art architecturale créateur, et novateur en son genre.
je pense que de nos jours cette page musicale rock-progressiste (et non progressive) est tournée depuis son abandon, car dépassé, plus d’actualité.
Ce que j’entends là aujourd’hui, c’est du rattrapage, du ramassage de cendres des feux vrais groupes rock-progressistes d’antan ont abandonnés, et laissés tombés.
La musique progressiste OUI, mais sur une base, telle une fondation pour un nouvel édifice né.
Je n’ai aucunes prétentions, et qui plus est, je ne suis pas un professionnel musical, n’y un donneur de leçons! Je laisse ce soin aux Rock’s and Folk’s and Co, bien que les/leurs critiques, ne m’influences jamais sur mes choix, et envies musicales sous toutes ses formes.
*Mes oreilles me suffisent à fermer mes yeux, sur tous jugements, critiques personnels concernant les albums et productions de tout artiste. La pochette révèle pas mal d’informations, telle une toile de maître, mais! Sans le disque vinyle/ou cd.
J’ai pas mal de choses à discuter, à débattre à partager. Je terminerai juste par ceci si vous le permettez!
Un studio d’enregistrement attend le/les créateurs musicaux, sous influences musicales, mais sans les exploiter en leurs propres créations.
Le copier/coller en informatique, le binaire ne fait pas l’air…
Je vous remercie de m’avoir accordé de votre temps, en lecture de mes mots ressentis.
Roland Degeneffe