The Worm Ouroboros – Of Things That Never Were

Of Things That Never Were
The Worm Ouroboros
2013
Fading Records/AltrOck Productions

The Worm Ouroboros – Of Things That Never Were

Originaire du Belarus, The Worm Ouroboros tire son nom d’un célèbre roman d’heroïc fantasy, écrit en 1922, et qui se situe dans la droite lignée de la célèbre trilogie du « Seigneur Des Anneaux ». Mise en confiance par les encouragements prodigués sans relâche par un public en soif d’émotions fortes et authentiques, la formation signe aujourd’hui sur le label milanais AltrOck Records une œuvre de toute beauté, qui atteint un degré de professionnalisme et de finition réellement remarquable. Cet album fleuve est le bébé de l’homme à tout faire Sergey Gvozduyukevich. Le groupe délivre un opus indéniablement raffiné et ambitieux, orchestré autour de onze pièces complexes et mélodieuses qui évoquent souvent les grandes heures de l’école de Canterbury (Camel, Caravan, Hatfield And The North). The Worm Ouroboros n’a pas son pareil pour dessiner des thèmes brumeux et romantiques, chantés avec ferveur et émotion, et riches en breaks et en contrepoints (citons le superbe « Shelieth », aux guitares en apesanteur, ou le magnifique « Return To The Cold Sea Of Nothing », au délectable duo basson/flûte).

L’influence de King Crimson, Jethro Tull et Pink Floyd est également de la partie, notamment sur la divine pièce d’ouverture « L’Impasse Sainte Beregonne », aux parties de basse à la John Wetton, au solo de six-cordes gilmourien de toute beauté et à la flûte digne d’Ian Anderson. Nos amis bélarusses tissent des atmosphères captivantes conciliant une recherche permanente de la perfection sonore (transitions parfaites de naturel, arrangements saisissants de limpidité, avec en particulier des parties rythmiques calculées au millimètre…) avec un sens remarquable de l’expérimentation, quelque part entre VDGG (le final de la suite « Soleil Noir »), impressionnisme (les moments d’accalmie que constituent « Dawn Angel » ou « The Magi ») et incursions zeuhl (le déjanté « The Curfew », aux mélodies lancinantes et aux onomatopées vocales vaguement inquiétantes).

Une œuvre magnifique à porter au crédit d’une formation rayonnante et épanouie.

Bertrand Pourcheron (8,5/10)

http://production.altrock.it/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.