The Winery Dogs – The Winery Dogs

The Winery Dogs
The Winery Dogs
2013
Loud & Proud Records

The Winery Dogs – The Winery Dogs

Contrairement à ce que l’on pouvait supposer, « The Winery Dogs » n’est pas le projet initialement prévu par Mike Portnoy avec John Sykes. En fait, c’est un tout nouveau « supergroupe » qui a vu le jour avec Billy Sheehan à la basse et l’ex-guitariste de Poison, Richie Kotzen, à la six cordes et au chant. Le hard-rock proposé par les américains est très influencé 70’s et enregistré avec de « vrais » instruments, en réponse aux albums qui se fabriquent uniquement avec des ordinateurs. Le nom du combo est d’ailleurs inspiré par les chiens de garde qui gardaient les vignobles, histoire de préserver l’intégrité du raison. C’est ce qui est donc voulu pour cette musique : un rock pêchu et direct, sans contrefaçons et sans triturations du son. 13 titres alliant force et dextérité, rappelant sans mal Led Zeppelin (entre autres), allié à un son plus moderne et très américain, façon Soundgarden ou Black Crowes.

En fait, c’est un peu une resucée de Flying Colors, en plus « bourrin ». Sauf que « Flying Colors » était moins répétitif. C’est là où le bât blesse pour les Winery Dogs. Les compositions n’évitent pas les redites et on a la fâcheuse impression que tous les morceaux se ressemblent. Alors, passés le génial « Elevate », le très bon « Desire » et l’efficace « We Are One », le groupe n’a plus grand chose à dire. On attend donc les moments de bravoure, à savoir les soli impressionnants de guitare, la rythmique frénétique de la basse et les plans improbables de batterie. Qu’on se rassure, l’album en est rempli mais, dans l’ensemble, ça pêche par manque d’ambition.

C’est justement ce manque d’ambition que peut revendiquer le groupe. Dans ce cas, il ne faut pas chercher autre chose qu’un rock au son lourd et direct, pas fin pour un sou, et qui recherche l’efficacité avant tout. « I’m No Angel » est typique de cette volonté. Mais le passe-partout guette au coin des compos, comme cette mélodie passable dans « You Saved Me » ou la variétoche moyenne de « Damaged ».

Heureusement, certains morceaux relèvent le niveau, comme le blues de « Regret », classiquement réalisé certes, mais plutôt bienvenu, le dynamique « Not Hopeless », qui sort des sentiers battus dans sa recherche sonique, produisant un hard progressif revitalisant, le propulsant meilleur titre de l’album avec « Elevate », ou « The Dying », avec ses belles mélodies, dans un titre plus calme où Richie Kotzen montre d’autres possibilités vocales.

On attendait mieux d’un groupe formé avec de monstres pareils. La déception est là, renforcée par ce manque d’ambitions dans les compositions. Il n’empêche, ça joue bien, c’est efficace et c’est quand même plaisant. Il faut juste oublier qui se cache derrière les Winery Dogs, qui ne mordent malheureusement pas assez forts.

Fred Natuzzi (7/10)

www.thewinerydogs.com

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