The Flower Kings – Paradox Hotel

Paradox Hotel
The Flower Kings
2006
Inside Out

The Flower Kings – Paradox Hotel

Avouons-le tout de suite, je m’attendais à un album long et ennuyeux, tellement le groupe avait déçu avec « Unfold the Future » et surtout avec « Adam and Eve ». Eh bien, « Paradox Hotel » est à classer parmi les bons albums des suédois. Même s’il est double et que certains morceaux sont dispensables, Roine Stolt a inclus de la diversité dans ses compos, en les partageant avec les autres membres du groupe. Son album solo lui a aussi permis d’être plus ouvert et certains titres sont plutôt directs et donc, plus accessibles. Le début d’une nouvelle ère pour The Flower Kings ? Oui et non. Il reste quand même une propension à broder sur des thèmes musicaux peu originaux car trop entendu auparavant. C’est le cas de l’epic d’ouverture, « Monsters and Men » qui pêche par sa durée, plus de vingt minutes. On en retiendra une jolie intro au piano, quelques parties intéressantes à l’orgue et un solo de guitare blues.

Tomas Bodin se distingue nettement de ses camarades sur cet album, le piano étant beaucoup plus présent que par le passé, comme en témoigne « Jealousy » par exemple. Hasse Foberg chante sur « Hit me with a hit », titre plutôt dynamique, « Life will kill you », très rock, qu’il a lui-même composée. Il apparaît tout le long du disque et ses vocaux, assez haut perchés, contrastent avec ceux de Roine Stolt, plus doux. Le CD n°1 contient d’autres bons moments comme l’instrumental « Pioneers of aviation », excellent, « Self-consuming fire » à la guitare acoustique chaude avec un bon développement, « Mommy leave a light on », chanson calme et à l’atmosphère douce, « End on a high note » qui rappelle les premiers albums, joyeux et coloré.

Le second disque est un peu moins convaincant mais contient néanmoins de bons morceaux : « Minor giant steps » et « What if God is alone » font référence à Yes, « Touch my heaven » composée par Tomas Bodin possède une atmosphère plutôt travaillée et intéressante, « The unothodox dancing lesson » se rapproche d’un King Crimson avec sa basse bien mise en avant. Moins réussie mais qui mérite d’être signalée, « The way the waters are moving » et son interprétation minimaliste, rare chez les Flower Kings. « Paradox hotel » est assez entraînant et fait pour la scène, « Blue planet » termine l’album sur une très belle chanson.

En résulte un album honnête, ni génial ni mauvais, qui parvient à montrer que le groupe ne s’est pas endormi et qu’il est encore capable de produire de belles mélodies, même si certains défauts resurgissent par endroits.

Fred Natuzzi (8/10)

http://www.flowerkings.se/

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