The Dominic Didgeridoo Express – The Dominic Didgeridoo Express
The Dominic Didgeridoo Express
Serge Entertainment Group
Projet du didgeridooiste et guitariste Dominic Gaudious, le Didgeridoo Express est un train qui nous transporte à travers les bushs australiens avec cependant un détour par les États-Unis pour des aventures ô combien mélodiques et électrisantes. Tout au long des treize morceaux de l’album, on retrouve le son si particulier du didgeridoo qui évoque un coassement prolongé dans le temps. Cet instrument mis à l’honneur sur ce disque est finalement assez discret et, à l’exception de l’organique « Rubber Tree » et du tribal « Adrenal Fatigue », il ne se retrouve pas immergé dans le milieu ethnique auquel il est d’ordinaire associé. Cela n’empêche pas pour autant cette oeuvre d’être éclectique et de sortir des sentiers battus. Sur de nombreux titres, c’est la guitare qui est mise en avant. Incendaires à souhait (le tonitruant « Wild Man » et l’insolent « Space And Time »), les solos peuvent néanmoins évoluer sur un terrain plus aérien (le très décontracté « Northern Territory »). Par ailleurs, là où ils semblent perturbés (le funky « Big Bowl Of Jello »), on peut les retrouver, plus étonnament, comme shootés au LSD, dans des sonorités hallucinées (le psychédélique « Hippie Dance Music »). A d’autres moments, c’est le chant qui prend le dessus. En effet, d’une part les odes au didgeridoo sont portées par des voix masculines sur l’entraînant « I Wanna Play The Didgeridoo », aux accents blues et rockabilly, ainsi que sur le prudent « Feeling Really Good », aux choeurs beatlesiens. Et d’autre part, la voix passionnée de Michelle Amato s’envole pour rejoindre les effluves de guitare aériennes sur l’implorant « Italy To France », de la même manière que sa puissance tacle la virtuosité de la six cordes sur l’enjoué « Still Seeking You ». Le morceau d’ouverture nous plonge quant à lui dans la Nouvelle-Orléans avec son motif de fanfare de rue, tandis que la composition de clôture s’apparente à un boeuf où le didgeridooiste s’essaye a des expériences « wah wah » sur un accompagnement funky improvisé. En bref, nous avons là une musique très chaleureuse : par la diversité des voix et des ambiances instrumentales soutenues par des rythmiques particulièrement bien travaillées (je n’ai pas passé en revue le jeu de batterie mais il est tout simplement époustouflant de groove et de précision), elle est une vraie bouffée d’air frais et rassasiera amplement notre soif de musiques de tous bords. Par ailleurs, un simple coup d’oeil à la composition du groupe permet de comprendre que les protagonistes ne sont pas nés de la dernière pluie (Gregg Bissonnette, Stu Hamm, Tony Franklin, Dave Weiner), leur expérience contribuant largement à rendre ce CD si captivant.
Lucas Biela (9/10)
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Très bonne prestation à la guitare.Et bon son au didgeridoo.
Bravo et merci!
Cordialement
Philippe
Merci Philippe. Oui, belle découverte.