The Aurora Project – Selling The Agression

Selling The Agression
The Aurora Project
2013
Freia Music

The Aurora Project – Selling The Agression

Fondé en 1999, soit depuis quasiment quatorze ans jour pour jour, Aurora Project en est aujourd’hui à son troisième album studio. Après « Unspoken Word » en 2006, influencé par Rush, Porcupine Tree et Pink Floyd, le combo affirme sa personnalité, trois ans plus tard, sur l’excellent « Shadow Border », au dessus duquel se promène parfois l’ombre de Riverside. Autant le dire d’emblée : « Selling The Agression » est un excellent album de néo-prog metal qui s’inscrit dans la lignée des meilleures œuvres de la bande à Mariusz Duda sans qu’il ne soit pour autant jamais question de sono copie stérile. Ces talentueux néerlandais (Remco v.d. Berg à la six-cordes, Marc Vooys à la guitare rythmique, Dennis Binnekade au chant, Mox ‘Marcel’ Guyt aux claviers, Rob Krijgsman à la basse et Joris Bol à la batterie) viennent de nous offrir, le 12 février 2013, entre metal sophistiqué et progressif alambiqué, une œuvre tenant aussi bien la route que ses promesses.

Cet opus de la maturité a même tout du concept puisqu’il s’ingénie à stigmatiser les travers de notre monde depuis la genèse du gang jusqu’à aujourd’hui : leurres de la société de consommation, utilisation exagérée de l’Internet, conflits armés, etc.… Le groupe souffle donc tour à tour l’eau et le feu, la glace et la braise puis la tendresse et la révolte. Le diptyque d’ouverture « Dualistic Consciousness »/ « Turning Of The Tide » démarre du reste sur les chapeaux de roue avec ses riffs plombés de guitare, ses claviers éminemment symphoniques et son chant charismatique. Après cette entrée en matière tonitruante, Aurora Project développe un savant dosage entre morceaux romantiques (le superbe « Turning Of The Tide », aux discrets accents de Vangelis)  et titres méchamment couillus (« Selling The Agression » qui évoque discrètement sur certaines séquences l’immense Pain Of Salvation).

Epaulé pour les arrangements par le talentueux Siddhartan Bamhoom (dont on ressent la patine sur le phénoménal morceau de conclusion « Newtopia »), la formation signe avec cet opus une œuvre absolument passionnante, magistrale d’ambition, d’éclectisme et d’intelligence. A surveiller, et de très près, car ce groupe possède l’étoffe des plus grands !

Bertrand Pourcheron (8,5/10)

http://www.theauroraproject.com/aurora/

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