Tellus Requiem – Invictus/The 11th Hour
Tellus Requiem
Nightmare Records
Fondé en novembre 2007, à l’initiative conjointe de Stig Nergad (guitares) et Ben Rodgers (chant), bientôt rejoints par Ivar Hagen Boe (basse), Anders Berg Sumbdo (claviers) et Vidar Lehman (batterie), ce groupe de black metal norvégien a très vite fait parler la poudre ! Le quintette nous offre aujourd’hui, après un premier opus éponyme publié en 2010, une musique émancipée en grande partie de ses influences gore adolescentes. Célébrant désormais un power metal aux relents néo-classiques, le combo fait la part belle aux rythmes couillus tout en laissant, de ci de là, la place à des douceurs acoustiques (comme l’excellent titre « Tranquillity »). Comparé, à juste titre, dans la presse spécialisée à Symphony X, le gang signe ici, à la manière de ses illustres compatriotes américains, une œuvre aboutie. Sous la houlette de son duo créateur Stig Nergad/Anders Berg Sumbdo, qui fonctionne à merveille à l’image de la paire Romeo/Pinella chez Symphony X, la formation tire assez joliment son épingle du jeu malgré un chant parfois nasillard et une production assez quelconque. L’introduction « Ab Aeterno » évoque, sans l’ombre d’un doute, l’atmosphère de « Paradise Lost » et, dès le second titre « Red Horizon », on entre dans le vif du sujet et l’on croit tenir un album inédit de la bande au père Roméo. Si la ressemblance est flagrante, Tellus Requiem ne fait par pour autant dans la sono-copie stérile et possède sa propre personnalité, perceptible dès les premières notes de « Eden Burns » (légères touches orientales, diaphanes vocalises féminines et splendide break au piano classique). Last but not least, nos norvégiens préférés mettent le paquet sur l’épique « Sands Of Gold », à la fois énergique et virtuose. Au final, on tient là un opus qui, malgré ses influences, se bonifie au fil des écoutes et mérite un petit détour.
Bertrand Pourcheron (6,5/10)
http://tellusrequiem.com