Slomosa – Slomosa

Slomosa
Slomosa
Apollon Records
2020
Rudzik

Slomosa – Slomosa

slomosa - slomosa
Tain ! Ça fait un sacré bout de temps que je ne me suis pas graissé les esgourdes au stoner. Et voici qu’un vent torride aux senteurs désertiques est venu souffler jusqu’à mon refuge ligérien en provenance, non pas d’Arizona, mais… de Bergen, la plus jolie ville de Norvège d’où sont originaires les quatre de Slomosa. Ces mecs sont les dignes héritiers de feu Kyuss, Elder ou Queens Of The Stone Age et sortent un premier album éponyme garni jusqu’à la moelle de riffs plombés.
Leur son est impressionnant et recèle en lui toutes les racines de ce style que certains peuvent juger primaire, mais que pour ma part, j’apprécie de par sa capacité à aller à l’essentiel pour générer tous les « goose bumps » que ma peau est capable de supporter. Et même, je dirais que si leurs accords sont d’un classicisme sans véritables surprises, les variations des riffs autour de la trame principale n’engendrent pas la monotonie. Prenez les vrombissements de basse de Marie Moe secondés par la dynamique batterie de Severin Sandvik, ajoutez-y une sacrée dose de groove puis les riffs écorchés vifs de gratte d’Erik Bye et enfin le chant surprenant de Benjamin Berdous (officiant également à la guitare) évoluant dans des tonalités rappelant Dexter Holland (The Offspring) sur les morceaux rapides et le mythique Ozzy Osbourne sur les mid-tempi, vous obtenez un puissant et massif « Scavengers ». Ce morceau étonnant se situe au cœur de cet album bien plombé dont les inspirations, pour évidentes qu’elles soient, ne constituent pas du pillage de charognard que l’on qualifierait de plagiat.

SLOMOSA Slomosa Band1
Avant d’en arriver là, il faut en passer par un premier titre décapant : le mid-tempo pachydermique « Horses » qui écrase tout sur son passage, une façon de faire place nette pour que les hypernerveux « Kevin » et « There Is Nothing New Under The Sun », confinant au neo punk (surtout avec ce chant typé The Offspring), puissent s’ébattre follement. De toute façon, il n’y a pas vraiment de demie-mesure : ou bien c’est très rapide style neo-punk, ou bien c’est hyper pesant et doomesque. Du slow motion quoi, un terme qui a inspiré leur nom puisque popularisé sous le vocable « slo-mo’s » auquel ils ont ajouté la voyelle « a » « parce que notre batteur aime les mots se terminant par a », dixit Benjamin. Pourquoi se compliquer la vie ?
Slomosa fait par la suite preuve de plus de versatilité sur des plages comme « In My Mind’s Desert » et surtout l’ultime « Psychonaut » qui cristallise tout le savoir-faire du groupe. Ce dernier titre moins direct avec son côté prog, du coup, peut se poser en vitrine résumant tout ce que Slomosa est capable de proposer. On ne regrettera que l’absence de soli de guitare qui auraient pu épicer, un peu comme le sel et le poivre, notre recette précédemment décrite.

SLOMOSA Slomosa Band2
Nos Norvégiens, tels des diamants bruts, commencent à se tailler une belle réputation radiophonique dans leur pays et méritent certainement d’être exportés. À n’en pas douter, lorsqu’ils seront passés du statut de « 4 diamants bruts norvégiens » à celui de « 4C », l’indice de qualité des diamants comprenant les concepts de « Carat » (le poids), « Colour » (couleur), « Clarity » (pureté) et « Cut » (taille), ils pourront être exposés à la vue de tous et briller de mille feux.

www.facebook.com/slomosaband
https://slomosa1.bandcamp.com

 

 

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