Silentclock – Elephants And Porcelain
Silentclock
Musea Parallèle
Fondé en 2008, à l’initiative conjointe de Rémi Granjeon (guitare et piano), fils de Jean-Claude Granjeon (le grand calife de feu Harmonie Magazine), et de son cousin Guillaume Poueys (batterie), Silentclock prend son envol grâce à l’arrivée de Baptiste Labeyrie, excellent chanteur influencé par Thom Yorke (Radiohead) et Damon Albarn (Blur), et de Frédéric Campmas (basse). Après plusieurs concerts dans la région bordelaise (dont une prestation remarquée lors du tremplin Mozaic Rock Challenge de la Rock School Barbey), le groupe publie sur Musea Parallèle, le 27 octobre 2010, un premier album joliment baptisé « Elephants And Porcelain ». Dans la foulée du Coldplay de « Parachutes » ou du Radiohead de « Amnesiac », la formation y propose douze compositions joliment troussées qui, une heure durant, se font le chantre d’une pop mélancolique et sophistiquée et développent un spleen feutré en parfaite osmose avec son temps. On a donc droit à une franche réussite qui comblera tous les amateurs de pop/rock à l’anglaise, avec un supplément d’âme notable (« Colours », pièce épique de quasiment onze minutes, qui évoque, bruitages à l’appui, les meilleures heures de Pink Floyd). Au final, on tient là une œuvre agréable dès la première écoute et assez riche pour plaire bien au-delà. Quel dommage donc que le combo ait splitté en pleine ascension au printemps 2012, suite au départ de son charismatique vocaliste Baptiste Labeyrie !
Bertrand Pourcheron (7,5/10)