Sebas Honing – Songs Of Seas And Oceans

Songs Of Seas And Oceans
Sebas Honing
2014
Freia Music

Sebas Honing – Songs Of Seas And Oceans

Il faut croire que le multi-instrumentiste néerlandais Sebas Honing (chant, guitares, claviers, basse et batterie programmée), a horreur de la moindre seconde d’inactivité. Depuis sa venue au monde, le 17 juillet 1990, ce sympathique jeune homme a, en effet, couru plusieurs lièvres à la fois. Il s’est ainsi débrouillé pour lancer, dès son adolescence, le projet Equisa avant de rouler sa bosse au sein des combos de metal Mr & Mrs. Honey puis Van Halen Tribute 5150. Au début des années 2010, notre sympathique lascar a décidé de se lancer dans une carrière solo, entamée en 2011 avec l’EP « Straight Lines » et poursuivie en 2013 avec le CD « Strange Release », opus qui a connu un petit succès d’estime dans son pays d’origine. Emargeant désormais chez le dynamique label batave Freia Music, il nous offre, sur « Song Of Seas And Oceans », une musique globalement convaincante, déclinée le long de onze morceaux plutôt joliment tournés. Le bon Sebas (épaulé seulement par la plantureuse Petra Honing sur les parties vocales de « The Sea Life ») se fend ici d’un melting-pot assez improbable au cours duquel se mélangent un rock indus et expérimental inspiré par les débuts d’OSI (« The Big Wave », « Entrance To Atlantis »), un metal énergique et barré évoquant le Devin Townsend de « Synchestra » sans les amphétamines ni le pot belge (« Full Waves », « Under The Moon » ou encore l’epic « The Sea Life ») et des ambiances floydiennes (époque « A Momentary Lapse Of Reason ») de belle facture : citons, en priorité, le diptyque « Intro »/ « Outro » ou encore l’onirique « Coral ». Il y a donc un constant balancement entre musique couillue, mélodies mélancoliques et sons acoustiques, entre références au passé et imprégnation par l’air du temps. Le mélange est, de prime abord, assez surprenant et il faut de nombreuses écoutes attentives pour se laisser imprégner par ces climats irréels. Rien d’étonnant, de ce fait, à ce que l’ensemble se rapproche d’une chimère de laboratoire qui pourrait parfaitement servir de B.O pour un film de science fiction. Il manque hélas quelque chose d’indéfinissable (le support visuel, sans doute) pour crier au génie. Il n’empêche : la démarche mérite d’être saluée pour son originalité. Voici probablement le signe de quelque chose de précurseur…

Bertrand Pourcheron (7,5/10)

http://www.equisaband.com/bio/sebas/

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