Rikard Sjöblom – The Unbendable Sleep
Stupid Dream Records
2016
Rikard Sjöblom – The Unbendable Sleep
Notre Suédois, bien connu de la sphère progressive, ne chôme pas. En effet, après la regrettée disparition de l’excellent Beardfish (huit disques en studio de 2003 à 2015, tous hautement recommandables), il se lance dans le projet Gungfly (dernier album en date, On Her Journey To The Sun, paru en mars 2017). Doit-on préciser que notre Viking polymorphe figure également dans le casting de rêve de l’excellent super-groupe britannique Big Big Train, dont chaque sortie met en émoi le microcosme mélodique tant la qualité constante des essais de l’équipe laisse coi ?
Comme si tout cela ne suffisait pas, Rikard Sjöblom trouve le temps de proposer un ouvrage sous son nom, The Unbendable Sleep, qui contient huit pistes de haute tenue : du pur rock progressif très typé Seventies, très proche, dans l’esprit et dans la production, non seulement de ce que malaxait alors Beardfish, mais également des joyaux de The Flower Kings ou de leurs compatriotes d’Anekdoten.
Très bon chanteur, excellent guitariste et magnifique organiste, notre bonhomme ne s’en laisse pas conter et parvient à produire une musique de qualité, très complexe mais si aisée à apprécier. Les mélodies restent imparables et l’ambiance générale colporte une bonne humeur générale et agréable.
Rien n’est jamais poussif ni maniéré, tout semble, au contraire, aérien et si facile. Si facile pour un musicien aussi accompli et talentueux, évidemment. Le côté pop et « beatlesien » de l’affaire permettra à la frange la moins préparée de pénétrer en douceur dans les paysages paradisiaques peints par cet artiste qui gagnerait à être plus reconnu. C’est clair que l’on retiendra moins son nom que celui de Sting ou de Bono. À tort assurément.
Christophe Gigon