Ray Wilson – Chasing Rainbows

Chasing Rainbows
Ray Wilson
2013
Autoproduction

Ray Wilson – Chasing Rainbows

Né en Ecosse en septembre 1968, Ray Wilson monte son premier combo à l’âge de quatorze ans avec l’aide de son frangin. Quelques années plus tard, il devient le chanteur du groupe grunge Stiltskin. Le gang sort alors le disque « The Mind’s Eyes » et devient numéro un des charts internationaux grâce au tube « Inside », choisi pour illustrer un spot publicitaire Levi’s. Après une petite poignée d’albums en commun, Ray Wilson reçoit en 1996 un appel du management de Genesis qui lui propose alors de remplacer Phil Collins au chant, offre qui ne se refuse pas ! Il auditionne « No Son Of Mine » devant Tony Banks et Mike Rutherford, tous deux bluffés, et c’est parti pour l’excellent « Calling All Stations » en 1997. Malgré un succès plus que correct en Europe (et surtout dans l’ex bloc de l’Est), le CD ne trouve pas son public aux USA à cause d’un marché saturé par la variété. La formation ne tentera pas de nouvelle expérience et Ray Wilson sera remercié comme un malpropre.

Loin de se laisser décourager, il entame alors une carrière solo en 2001, avec un très bon disque acoustique dans lequel il reprend des chansons de Genesis, Phil Collins, Peter Gabriel, Bruce Springsteen et certains de ses morceaux personnels. Il sort ensuite coup sur coup deux opus (« Change » en 2003 et « The Next Best Thing » en 2004) qui ne décolleront jamais à cause d’une trop grande banalité. En 2005, sort le double « Live » et, l’année suivante, le superbe « An Audience And Ray Wilson », enregistré en 2003 à Varsovie avec un orchestre au grand complet. Les disques se succèdent alors à une cadence effrennée, de « She » en 2006 à « Unfulfiment » en 2011, en passant par « Propaganda Man » en 2008.

Mais revenons à l’essentiel ! Grande nouvelle pour les fans transis du beau Ray : il publie cette année, avec « Chasing Rainbows », son meilleur opus, toutes périodes confondues. Offrant une pop-rock haut de gamme débarrassée des tics et des tocs qui polluent bien inutilement l’œuvre de plus d’un combo du genre, l’éphémère chanteur de la genèse s’appuie enfin sur un groupe soudé et enthousiaste, épaulé par un saxophoniste brillant, des chœurs féminins et un discret quatuor à cordes. Possédant désormais un sens mélodique affûté au cordeau, le père Wilson se fend de douze ballades, aux mélodies imparables et aux arrangements superbes (« Take It Slow », « Follow The Light », « Rhianne »).

Il y chante avec son cœur ses émotions les plus profondes, sans faux-semblant ni mièvrerie et se fend au passage de quelques epics miniatures particulièrement bien troussés (« No Dream Are Made Of This ») sur lesquelles sa voix magnifique file la chair de poule. Une sacrée bonne surprise !

Bertrand Pourcheron (7,5/10)

http://www.raywilson.net/

2 commentaires

  • Je viens de découvrir et je suis fan ! D’habitude je n’écoutes pas vraiment ce style de musique, je suis plutôt porté sur le classique et le jazz mais là c’est une vraie révélation, mille merci !

  • BEBERT

    Salut,

    Moi aussi je suis fan de ce bonhomme si humble à la voix magnifique. Quand Genesis l’a largué, ils se sont tirés une balle dans le pied. Cordialement, Bertrand

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