Marillion – Singles Box Vol. 2 « 89-95 »
Marillion
EMI
Les aficionados de Marillon sont décidément de petits veinards, et cela continue jusqu’à aujourd’hui grâce au travail d’édition continu du label Racket Records, enchaînant les parutions d’albums live, side-projects et autres, qui plus est sous divers formats, en audio et vidéo. En 2002, EMI leur a en effet offert un superbe cadeau de Noël avant l’heure en publiant, le 21 novembre pour être précis, le second (et par ailleurs dernier) volet de ses coffrets rétrospectifs dédiés à « la machine à rêver ». Cette nouvelle « box set » constitue, à l’évidence, un objet de choix, tant par son ramage (tour d’horizon magistral des années 1989 à 1995) que par son plumage (packaging classieux). Entièrement consacrée à la période Hogarth, elle regroupe douze CDs singles, agrémentés de l’ensemble des faces B présentes sur les différents supports de l’époque (du 45 T au maxi-CD, en passant par la cassette et le picture disc).
Ce périple au cœur de l’univers musical hors-norme du groupe britannique nous permet donc de redécouvrir, avec un incroyable plaisir, nombre de grands classiques (de « Easter » et « Dry land » à « The Great Escape » et « Beautiful », en passant par une fabuleuse cover du « Sympathy » des Rare Birds). Un bonheur n’arrivant jamais seul, les nombreux titres bonus s’avèrent globalement de haute volée. Ainsi, là où les séquences live restituent avec brio l’incroyable puissance de feu du combo sur scène (les extraits de la tournée « Brave » figurant sur le CD « Alone Again In The Lap Of Luxury »), leurs alter ego studio mettent en exergue le formidable talent mélodique de la bande à Steve Rothery (l’acoustique « The Collection » ou le bouleversant « Winter Trees »). Parmi l’ensemble de ces huîtres numériques riches en perles, on octroiera une mention spéciale au single « Dry Land » qui réunit l’intégralité du set acoustique mémorable délivré en 1991 par la formation au Borderline de Londres.
En définitive, ce coffret, irréprochable dans le fond comme dans la forme, s’avère indispensable à tout fan de Marillion qui se respecte. Qu’on se le dise…
Bertrand Pourcheron (9,5/10)