John Wesley – Disconnect

Disconnect
John Wesley
2014
Inside Out

John Wesley – Disconnect

Découvert en 1992 par les membres de Marillion à l’occasion de la portion nord-américaine du « Holidays In Eden Tour », John Wesley (chanteur, guitariste et compositeur de grand talent) a assuré la première partie du gang d’Aylesbury lors de pas moins de sept tournées en Europe comme aux States et en Amérique du Sud. A partir de cette date, une indéfectible amitié les a liés. L’excellent premier disque solo de John, intitulé « Under The Red And White Sky », a ainsi été produit par Mark Kelly en 1994. Ian Mosley y a maltraité quelques peaux et Steve Rothery s’y est fendu de soli particulièrement lyriques. Après avoir, au petit jeu du poker progressif, raflé la mise grâce aux très bons « The Closing Of The Pale Blue Eyes » et « The Emperor Falls », publiés respectivement en 1995 et 1998, la route de John a croisé celle de Fish. L’homme de Tampa a alors composé pour le poisson le très honorable « Fellini Days » en 2001. Suite à des problèmes de divergences artistiques et humaines, leur collaboration est hélas restée bloquée à cet unique CD.

Dans la foulée, le petit père Wesley a mis sur le marché trois nouvelles escapades en solitaire de qualité (« Chasing Monsters » en 2002, « Ten » en 2004 et « Shiver » en 2005) qui n’ont malheureusement pas transcendé les foules outre mesure, faute sans doute à un support promotionnel insuffisant. Véritable stakhanoviste du rock, il a ensuite rejoint Porcupine Tree comme chanteur et guitariste sur les tournées ayant suivi les sorties de « In Absentia », « Deadwing », « Fear Of A Blank Planet » et « The Incident ». Après avoir donné, en mars 2013, un coup de main en live au très prometteur combo Sound Of Contact, John s’est ensuite consacré à l’écriture et à l’enregistrement de « Disconnect ». Emargeant désormais chez Inside Out, gage de qualité et de pérennité, il nous balance aujourd’hui en pleine poire un uppercut studio dévastateur. Avec le concours d’Alex Lifeson de Rush sur le titre « On A Warrior » et celui de Steven Wilson (préposé au mixage de « Window »), notre américain préféré nous offre dix compositions de fort belle qualité.

Entouré par Dean Tidey (guitares), Patrick Bettison (basse) et Mark Prator (batterie), John Wesley navigue, toutes voiles dehors, entre des morceaux couillus et atmosphériques (le sublime titre d’ouverture « Disconnected », le catchy « Any Old Saint » ou l’électro psychédélique « Take What You Need ») et des ballades joliment troussées (le superbe « Mary Will » ou l’intimiste « Satellite » qui clôt les hostilités de fort belle manière). En guise de cerise sur le gâteau, le maître de cérémonie nous offre, avec « Once A Warrior », une chanson éblouissante qui évoque les grandes heures du porc épic. Gageons donc que le rock mutant de John Wesley n’a pas fini de faire parler de lui !

Bertrand Pourcheron (8/10)

http://www.john-wesley.com/

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