Interview Pawel Penksa : la grande valse des claviers
Découvert en exclusivité mondiale par nos bons soins à l’occasion de la sortie, en avril 2013, de son EP solo Pandemonium, Pawel Penksa évolue également au sein du groupe Nighrider (chroniqué de la même manière dans C&O). Au moment où Noël approche, Pawel travaille d’arrache pied sur son premier album solo. L’occasion était donc toute trouvée pour tailler le bout de gras avec ce débonnaire stakhanoviste. Bonne lecture !
C&O : Salut Pawel ! Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
PP : Bien sûr. Je suis un pianiste polonais, je joue du rock progressif mâtiné de métal et de toutes les autres influences traversant mon esprit. En plus de mon travail en solo, je participe aux groupes Night Rider (hard rock progressif), Night Rider Symphony (arrangements rock de morceaux classiques avec des paroles) et GOREktyw (musiques de films d’horreur pour des feuilletons radiophoniques). A côté de cela, il arrive que j’écrive des musiques de films et parfois une chanson pop pour un collègue. J’ai travaillé avec plusieurs artistes polonais, pas seulement issus de la scène prog-rock.
C&O : Ton premier EP solo, « Pandemonium », est un chef d’œuvre et beaucoup de gens t‘appellent déjà le « Jordan Rudess polonais ». Es-tu fier de cette comparaison et peux-tu, s’il te plait, nous en dire plus sur la genèse de « Pandemonium » ?
PP : Ces comparaisons sont toujours agréables. Jordan Rudess est, en dehors de Keith Emerson et Rick Wakeman, mon claviériste préféré et mon idole. Cependant, j’essaie de m’éloigner de cette étiquette : il y a déjà un Jordan Rudess dans le monde et c’est bien assez ainsi ! L’origine de « Pandemonium » est très simple. J’ai décidé d’enregistrer un EP constitué de cinq pièces, avant de faire un album complet et de le mettre en ligne pour que tout le monde puisse l’écouter et le télécharger gratuitement. Ceci pour voir comment les gens allaient réagir à ma musique. L’expérience s’est super bien passée et maintenant il est temps pour moi de sortir un véritable disque.
C&O : Quelles sont tes principales influences, à la fois comme compositeur et en tant que claviériste ?
PP : Il y en a beaucoup ! Du point de vue compositeur, je citerai Arjen Anthony Lucassen, Tobias Sammet, Rick Wakeman, Hans Zimmer, Igor Stravinski et Ludwig van Beethoven. Quant à mes claviéristes favoris, je les ai déjà énumérés : il s’agit de Jordan Rudess, Keith Emerson et Rick Wakeman, mais il en y a sûrement une douzaine d’autres (rires).
C&O : N’est-ce pas trop difficile de vivre en tant que musicien de prog métal en Pologne? Dans quels pays est-ce que « Pandemonium » a reçu les réactions les plus enthousiastes ?
PP : Le rock prog n’est vraiment pas un style de prédilection pour le public polonais. Mais les choses sont doucement en train de changer : il y a de plus en plus de festivals, de groupes qui ont quelque chose d’intéressant à offrir musicalement parlant. La scène prog commence à prendre de l’ampleur dans mon pays : tout ça me rend à la fois fier et optimiste. Quant à l’accueil de « Pandemonium », l’EP a eu des critiques positives en Turquie, au Brésil, en Espagne, aux Pays-Bas et dans plusieurs autres pays, y compris bien sûr la Pologne. Donc c’est très encourageant pour un début !
C&O : Peux-tu nous en dire plus sur ton prochain projet solo (direction musicale, les musiciens avec lesquels tu joueras, etc.) ?
PP : A ce moment précis, j’enregistre mon premier album, baptisé « Contes ». La formule est la même que dans le cas de « Pandemonium », à savoir musique instrumentale avec plusieurs invités. Ce sera plus varié et plus progressif. En ce qui concerne les potes qui me fileront un coup de main, il y aura Jarek Michalski, le bassiste de Night Rider, mais je ne peux pas dévoiler tout le line-up à l’heure actuelle (consultez donc ma page Facebook pour suivre l’évolution du projet). J’espère que le CD sortira entre fin 2013 et 2014, mais tout dépendra de la disponibilité de mes invités.
C&O : Quels sont tes meilleurs et pires expériences dans ta carrière de musicien ?
PP : Le meilleur : l’enregistrement de l’EP « Pandemonium » après plusieurs années de galères. Le pire : il ya eu quelques moments désagréables, entre autres les questions stupides des organisateurs de concerts ou des équipes techniques du genre : « Avez-vous vraiment besoin de jouer avec tous ces synthés ? » (après la mise en place de mes claviers).
C&O : Tes rêves et tes projets pour l’avenir ?
PP : J’ai beaucoup de rêves, énormément d’idées musicales, mais pour le moment je garde cela pour moi parce que tout est en quelque sorte relié à mes projets futurs et je veux à tout prix préserver l’élément de surprise !
C&O : Merci Pawel et à très bientôt !
Propos reccueillis par Bertrand Pourcheron
Photos : Dominik Malik & Adam Rżysko
http://www.pawelpenksa.blogspot.fr/
Chronique « Pandemonium » :
http://www.clairetobscur.com/article-pawel-penksa-pandemonium-117350514.html