Indian – From All Purity

From All Purity
Indian
2014
Relapse Records

Indian – From All Purity

Vous avez toujours un ou une collègue que vous haïssez du plus profond de votre être, avouez-le. Quelqu’un qui ne paye pas de mine, presque timide au premier abord, si bien qu’on a presque envie de lui parler afin qu’il/elle nous raconte ses problèmes. Quelque part, on veut aider, c’est humain. Mais quand vous vous rendez compte que ça ment autant que ça pue, qu’on entend son prénom sur les lèvres des autres, que des histoires, toutes plus déjantées, désobligeantes et incohérentes les unes que les autres, frôlent vos oreilles et que ladite personne ne prononce aucune empathie à votre égard, vous vous rendez compte, trop tard, qu’on a affaire à un(e) putain de pervers(e) narcissique qui pourrit la vie des autres et la vôtre en prime. Il y en a plus que vous croyez, je ne rigole pas. C’est même affolant. Et que ça te bousille tes journées, à tel point que tu veux commettre un homicide qu’Ed Gein, lui-même, n’oserait pas mettre en scène. C’est comme ça, faut faire avec… c’est humain… Et, à chaque fois, je pense au dernier Indian. Déjà, ça rentre dans l’actualité, ça tombe bien me direz-vous, mais en plus ça représente exactement ce que je peux ressentir. Une personne m’emmerde et je me mets « From All Purity » en boucle. Ah, putain, le sludge, le seul style qui peut te faire vibrer les hormones dans tes envies de meurtre convulsives, te faire ressentir à la particule près ce que le dernier psycho-salopard commettra dans une grange. T’y prendras du plaisir, tu vois, cette douce sapidité un peu acre et collante dans ta bouche mais tellement gustative quand t’y penses. Tu imagineras tous les trucs, les plus barrés, les plus sadiques, vicieux, corrompus, bestiaux, frénétiques, tout ce que la morale réprouve et, quelque part, ça te fera du bien car la vie est ainsi faite. C’est humain. Ce côté suintant, pugnace, ce groove alourdi, cette voix empruntée au black (peut-être un peu trop) qui te hurle sa haine à t’en faire décoller les tympans au chalumeau te prouveront qu’il n’y a pas que James Ellroy, Burroughs ou Michael Gira dans la vie. Musicalement, dites-vous ? On ne va pas chercher bien loin, pour ceux qui connaissent, c’est quasiment du easy-listening. Un bon gros sludge des familles, poilu, barbu, tatoué, boueux qui te vomit sa malveillance à coup de larsens bien sentis, d’éructations bien membrées et de vociférations qui te clouent au pilori. Indian n’invente rien et, quelque part, on ne lui demande rien. Le sludge a la côte chez Relapse et ce n’est pas le problème. Le sludge, ça te montre que ça existe, peu importe l’époque ou la décennie, ça te purge, ça te gorge de toute ta colère envers ces enfoirés de pervers(e)s narcissiques. La misère de tous les jours dans ton oreille. Ça aurait pu être un autre, ce n’est pas ce qui manque dans le registre mais, Indian, ça revient, ça te clarifie un peu les choses et ça t’empêche de finir une partie de ta vie en taule. Et encore, j’en suis juste à l’échauffement, surtout au prix que ça coute au contribuable. Aussi, je souhaite dédicacer cet album, et cette chronique, à tou(te)s les pervers(e)s narcissiques qui pourrissent la vie. Grace à cet album, vous êtes encore debout, réjouissez-vous. Grace à ce disque, je ne vous ai pas sodomisés ni humiliés comme vous l’avez fait. Vous êtes saufs, peut-être pas pour longtemps, mais vous l’êtes… Et ça, ça m’énerve !

Jérémy Urbain (7,5/10)

http://www.indiandoom.com/

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