Hommage à Mark « Marcie » Free (1954-2025)

Hommage à Mark « Marcie » Free (1954-2025)
Lucas Biela

Hommage à Mark « Marcie » Free (1954-2025)

Hommage à Mark Free

Bien que King Kobra aient fait parler d’eux dans le monde du hard rock, notamment grâce à la présence de Carmine Appice à la batterie, Mark Free, le chanteur, n’a pas connu le succès avec les projets qu’il a menés par la suite. En effet, même si c’est aujourd’hui un classique du genre AOR, qui a entendu parler de l’unique album de Signal, Loud & Clear ? De même, Unruly Child ne fait pas partie de ces combos qui sont fréquemment mentionnés dans les discussions autour des groupes-phares du hard rock des années 90. Dans l’hommage poignant qu’il a rendu à son ami sur les réseaux sociaux, Jeff Scott Soto regrette d’ailleurs la faible exposition médiatique que celui-ci a connu. Pour ma part, c’est en approfondissant mes connaissances en matière d’AOR que je suis tombé sur Mark Free. Même si je connaissais King Kobra de nom, et de visu aussi car régulièrement parmi les occasions des magasins de disque, je ne savais alors pas qui était leur chanteur. C’est donc avec un duo obscur, Venus & Mars, comprenant les talents de la chanteuse Diana DeWitt et de l’auteure-compositrice Robin Randall, que l’univers du Monsieur m’a été donné de découvrir. En effet, de fil en aiguille, les liens entre le duo et Mark Free finirent par sauter aux yeux… et aux oreilles. Sur le premier album solo de notre Américain, Long Way From Love, Diana était ainsi créditée aux chœurs tandis que l’écriture avait été confiée à Robin et sa mère, Judithe. Parmi les morceaux figuraient le magnifique « State Of Love », véritable hymne AOR qui aurait largement sa place dans un classement des dix plus grandes pièces de rock mélodique.

Hommage à Mark Free Band 1

Après la carrière solo du natif de l’Indiana, c’est tout logiquement vers les groupes Signal, King Kobra et Unruly Child que mon intérêt s’est porté. Des deux albums de King Kobra auxquels Mark participe, c’est le premier, Ready To Strike, que je retiens. Des titres aussi percutants que « Hunger », « Shadow Rider », ou « Breakin’ Out » mettaient déjà bien en évidence les penchants mélodiques de notre homme. Ceux-ci seront d’ailleurs encore mieux exploités sur le second album. Mais King Kobra, c’était le projet de Carmine Appice. Il fallait à Mark un groupe au sein duquel il pourrait affirmer davantage son identité. Ce fut le cas avec Signal, formation où les ambiances élégantes offraient au chant de nouvelles perspectives de développement. Avec des joyaux AOR tels que « Does It Feel Like Love », « Wake Up You Little Fool » et surtout le circonspect « You Won’t See Me Cry », le succès aurait dû être au rendez-vous. Il n’en fut rien. Peu de temps après, c’était au projet Unruly Child de voir le jour. A nouveau, sur l’album éponyme, les compositions étaient de qualité, et des ventes comparables à celles de Journey étaient à portée de main. Preuve que les compositions auraient dû faire mouche, la moitié d’entre elles ont été reprises deux ans plus tard sur le premier album de Bobby Kimball (ex- et futur TOTO à l’époque). Mais comme le chantait si justement Bob Dylan, « les temps changent », et le grunge avait relégué le rock mélodique aux oubliettes. Après son changement de nom, l’ex-King Kobra s’est éloigné des circuits musicaux avant que l’envie ne le démange à nouveau d’être aux côtés de ses acolytes d’Unruly Child. Son départ ne doit pas nous faire oublier qu’il était un chanteur remarquable.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.